Crucifié pour un coup du foulard manqué
- Publié le 22-06-2018 à 16h09
BRUXELLES Le moins que l’on puisse écrire, c’est que Wahbi Khazri n’a pas marqué les esprits à Sunderland. Du moins, pas positivement. Entre janvier 2016 et août 2017, il a participé à 42 rencontres avec les Black Cats, la plupart du temps en tant qu’ailier gauche, et n’a été décisif qu’à cinq reprises (trois buts, deux assists). Dès son quatrième match sous la vareuse de Sunderland, le Tunisien avait subi les foudres de son coach, Sam Allardyce, et de la presse anglaise. En cause ? Un coup du foulard manqué dans les dernières minutes d’un match crucial à West Ham alors que son équipe était menée 1-0.
"Je ne vais rien dire car je pourrais le regretter", avait réagi Sam Allardyce, très énervé.
La presse anglaise, elle, n’avait pas épargné Khazri : "Même Messi, qui a dix fois plus de talent, ne tente pas ce genre de geste", avait écrit le Daily Mail. "Cela démontre que Khazri se soucie plus de son image que de l’avenir de son club. Il ne faut pas se leurrer : si Sunderland descend, le Tunisien ne suivra pas le club dans sa chute. Il n’est pas capable de rester fidèle à un pays, alors à un club…"
Cette attaque, complètement déplacée, faisait allusion au fait qu’en 2012, le joueur avait opté pour l’équipe nationale tunisienne après avoir joué pour la France en équipe d’âge. "Le choix du cœur", avait-il expliqué.
D. D.M.