Copa Libertadores: la traversée de l’Atlantique
- Publié le 07-12-2018 à 16h32
- Mis à jour le 07-12-2018 à 16h34
L'autre regard par Miguel Tasso.
C’est donc ce dimanche soir que se disputera, à Madrid, le match retour de finale la plus grand-guignolesque de l’histoire du football. Sur le papier, le duel entre Boca Juniors et River Plate avait pourtant tout pour plaire. Jamais les deux clubs ennemis de Buenos Aires ne s’étaient retrouvés en finale de la Copa Libertadores, la Ligue des champions d’Amérique du Sud. Mais dans les faits, le chaos a été complet : match aller déplacé en raison des orages, match retour suspendu en raison de la violence. Avec, en toile de fond, une police dépassée, des bagarres de rue, une ville en insurrection, bref un tohu-bohu général digne d’une révolte des gilets jaunes à Paris. Pour calmer le jeu, il a donc été décidé que le dernier round de cette "finale du siècle" se jouerait en terrain neutre, sur la pelouse du stade Santiago Bernabeu de Madrid. On imagine volontiers la tête des aficionados argentins qui avaient acheté, "cher et vilain" , leur ticket pour le Monumental et qui se retrouvent soudain invités à traverser l’Atlantique pour soutenir leur équipe. C’est un peu comme si la finale de la C1 entre Chelsea et Manchester se disputait à Rio. En attendant, des dizaines de milliers de supporters de Boca et River ont effectué le déplacement et, dimanche, le Bernabeu accueillera son premier - et sans doute dernier - Super - Clasico ! Même Leo Messi a annoncé sa présence dans les tribunes de la Maison blanche. C’est dire si l’enjeu est important pour toute l’Argentine.