Ces policiers qui traquent les fraudes sportives
Ils avaient analysé les matches de la Coupe du Monde en Russie avec sept autres pays cet été
- Publié le 11-10-2018 à 06h53
- Mis à jour le 11-10-2018 à 07h57
Ils avaient analysé les matches de la Coupe du Monde en Russie avec sept autres pays cet été. L’enquête fédérale qui secoue le football belge a débuté à la fin de 2017. Elle vise des transactions financières suspectes, des suspicions de fraudes et de matches truqués. L’instruction fait suite à un rapport de l’unité des fraudes sportives de la police fédérale. Les inspecteurs de la police fédérale appartiennent à l’Office central de la répression de la corruption (OCRC). Ils avaient opéré cet été lors de la Coupe du monde.
La mission de ces policiers est d’analyser les rencontres et de détecter les potentielles actions suspectes. Une évaluation utile mais délicate comme l’expliquait à La DH Guy Goudesone, commissaire principal et chef adjoint de l’OCRC, juste avant le Mondial. "C’est toujours subjectif de regarder un match. C’est donc assez complexe de réaliser une analyse des phases. Nous sommes deux ou trois à regarder spécifiquement les rencontres. Il faut vraiment prendre un autre regard pour poser une analyse. On ne peut pas observer cela en tant que fan. Ce n’est pas forcément simple. Il y a environ deux ans, nous avons reçu une formation avec un analyste de la Pro League, l’organisation qui gère les championnats de divisions I et II belges. On a donc reçu des clés pour regarder les phases."
Comme nous expliquions le 23 juin dernier, le travail des policiers de l’OCRC ne se limite pas à regarder les matches. Il assure une analyse complète en scrutant toutes les informations disponibles. Les inspecteurs s’intéressent à tout pour avoir l’évaluation la plus pointue possible. Ils utilisent notamment les articles de presse. "Évidemment, il y a beaucoup de candidats pour regarder les matches. Mais notre travail ne s’arrête pas à cela. On essaie de tout tenir à l’œil. C’est difficile car il y a un flux assez important d’informations. On s’est donc partagé les tâches dans le service afin d’être les plus efficaces possible. On travaille aussi par rapport aux statistiques et aux articles de presse. Cela peut amener à des réflexions et des focus. On récupère toutes les informations possibles. Nous sommes en relation avec les fédérations de sports comme l’Union belge. La Fifa regarde aussi ce qui se passe à propos des paris car ils sont spécialisés et que nous ne pouvons pas le faire de notre côté."