"C’est la Tunisie qui a la pression"
- Publié le 22-06-2018 à 20h29
Nabil Maaloul, le sélectionneur, n’a pas pu cacher une petite tension dans son discours En cinq jours, une ambiance peut considérablement changer. Avant le match contre l’Angleterre, Nabil Maaloul, le sélectionneur tunisien, se montrait bienveillant en conférence de presse. Il prenait le soin de répondre en français aux questions qui lui étaient posées dans la même langue, le tout avec un beau sourire. Ce vendredi, le coach fédéral avait modifié son comportement. Lorsque nous lui avons posé une question en français, il a répondu en arabe, sans vraiment regarder son interlocuteur dans les yeux.
Il faut dire que son équipe n’a plus le choix : elle doit absolument s’imposer si elle veut garder un brin de chance de disputer les huitièmes de finale de la Coupe du Monde. Et cela, Nabil Maaloul l’a parfaitement compris. "Au nom de Dieu tout puissant (sic), c’est vrai que nous avons la pression. C’est certain que la Belgique est une équipe difficile à contrer mais nous devons prendre ces trois points."
Les Aigles de Carthage veulent, pour leur cinquième participation à l’épreuve, enfin passer le premier tour. Cela s’annonce compliqué car face à l’Angleterre, ils ont été incapables de se montrer suffisamment dangereux offensivement et se sont pratiquement contentés de repousser, tant bien que mal, les assauts anglais. " Je veux remercier mes joueurs car ils ont été fantastiques lundi dernier. Mais cette fois-ci, nous allons essayer de jouer plus offensivement", dit le coach.
Une saine envie, mais s’exposer et offrir des espaces peut s’avérer fatal face aux Diables et ses attaquants rapides en reconversion. "Selon moi, la Belgique est meilleure que l’Angleterre. Pourquoi ? Il suffit de jeter un œil pour le comprendre (NdlR : la Belgique est 3e, l’Angleterre 12e et la Tunisie 21e). Sur le plan individuel, les Belges ont beaucoup de talent. Les attaquants peuvent jouer au milieu de terrain et les médians peuvent finir une occasion. Thomas Meunier et Yannick Carrasco sont très forts et Kevin De Bruyne est l’architecte du jeu."
Mais Nabil Maaloul veut y croire. Et pour cela, il pense avoir trouvé le point faible de l’équipe belge : sa défense. "Nous devrons essayer de casser cette ligne défensive", dit-il.
Avant de se montrer moins confiant un peu plus tard : "Je n’irai pas jusqu’à dire que les Diables n’ont pas une bonne défense. C’est comme si je disais que Barcelone n’avait pas une bonne défense. L’équipe qui a un bon milieu de terrain possède également une bonne défense. Nous devons respecter la Belgique, mais nous avons aussi des qualités offensives et donc la capacité de jouer dans le dos de la défense. Comment ? Cela, je ne vais pas vous le dire…"
Les Tunisiens sont curieux de le voir…
Michaël Franken