Yves Taildeman Journaliste à la D H depuis 2004. Dixième grand tournoi. Cinquième Coupe du Monde.
Pour moi, l’un des Diables clés sera Romelu Lukaku. Les statistiques le démontrent : avoir un buteur en forme à une Coupe du Monde suffit souvent pour arriver loin. Müller (5 buts en 2014), Villa (5 buts en 2010) ont remporté le Mondial, tout comme le Brésilien Ronaldo (8 buts en 2002). Lukaku reste sur une prestation cinq étoiles à la Coupe du Monde 2014 : le 2-1 contre les États-Unis. Les regards sont braqués sur lui. S’il poursuit sur sa lancée (36 buts en 69 matches), la Belgique peut enfin rééditer sa prestation de 1986, à savoir atteindre la demi-finale.
Mon souvenir de Mondial. Le 25 juin 1998, la Belgique doit battre la Corée du Sud au Parc des Princes pour se qualifier pour le tour suivant. En tant que jeune journaliste, je me sens plus supporter qu’envoyé spécial. À la 65e - les Belges mènent 1-0 via Nilis - Georges Leekens ose sortir Enzo Scifo et le remplace par Franky Van der Elst. Scifo, qui avait dit adieu aux Diables en février mais avait été repêché en avril après un effort de médiation d’Anderlecht, a du mal à cacher sa rage en quittant le terrain. Sept minutes plus tard, un certain Yoo Sang Chul égalise. Déçu et dégoûté, j’appelle Enzo après le retour à l’hôtel (oui, à cette époque, c’était encore possible). Le résultat : une interview choc d’un joueur fou de rage qui - à la Radja - dit adieu aux Diables.