Bien plus qu’un roi des assists
- Publié le 13-05-2018 à 16h06
Le quinzième titre est, très largement, celui de Ruud Vormer, son capitaine Le jeudi de l’Ascension, sur la pelouse du Mambourg, Ruud Vormer s’est abîmé, quelques secondes, dans une pure extase.
D’un magistral coup-franc dans l’angle du but, le spécialiste brugeois des phases arrêtées venait d’égaliser. Pressentait-il que son équipe n’allait pas en rester là ? Fou de bonheur, il a expulsé sa joie en sautant comme un cabri et en invitant, d’un large geste des deux bras, les nombreux supporters brugeois à communier à son euphorie débridée : le titre ne pouvait plus échapper au Club Bruges. Un titre qui est un peu - beaucoup - le sien.
Au début de sa quatrième saison brugeoise, pourtant, Ruud Vormer paraissait un peu sceptique. Auréolé de son nouveau statut de capitaine d’équipe, le médian néerlandais n’avait pas adhéré aveuglément à ce 3-5-2 qu’Ivan Leko s’appliquait à imposer à sa formation.
Mais, en parfait relais de son coach, il s’est totalement investi dans le projet. Il n’a pas tardé à s’y épanouir, recueillant un bénéfice personnel - un Soulier d’or amplement mérité - et faisant largement profiter ses partenaires de son altruisme éclairé. Il n’a connu une brève baisse de régime qu’après son sacre individuel, quand un léger phénomène de décompression s’est greffé à un petit problème physique.
Moteur dynamique de sa formation, prêchant d’exemple en permanence sur la pelouse, meneur d’hommes toujours à l’écoute du bon conseil de Simons, qui lui avait cédé le brassard de bonne grâce, Ruud Vormer a réalisé sa saison la plus accomplie, alors qu’il vient de fêter ses trente ans.
Pour la seconde fois depuis qu’il évolue à Bruges, il a participé à tous les matches. Il a inscrit 13 buts et, roi consacré du genre, il a délivré 16 assists. Le plus souvent de sa position de prédilection, celle de faux ailier droit, à proximité ou de l’intérieur du grand rectangle adverse. Oui, ce titre est largement le sien.