Babacar Niasse, du pour et du contre

En effet, hormis deux matches de Coupe, le géant sénégalais n’est monté au jeu qu’une fois (à Anderlecht) et n’a été titulaire qu’à une reprise (à Saint-Trond lors du 4-4). Autant dire que, depuis l’arrivée de Makelele, Babacar n’avait plus eu une minute de temps de jeu. Et comme Nurudeen joue avec la réserve…

"Je suis content pour l’équipe car il s’agit de notre première victoire de la saison en déplacement", note le n°30 panda. "Me concernant, je suis satisfait de ma fin de match et de ces deux arrêts décisifs. Après des mois sans compétition, j’ai besoin de repères."

Visiblement. Car, s’il est toujours intervenu à propos sur ses sorties aériennes, il a connu plusieurs soucis.

Primo. Sur une frappe à distance de Bézus proche de la transversale, il met le doute en déviant l’envoi sur le toit de sa barre ! Doit mieux faire.

Secundo. Le but de de Sart est 100 % pour sa pomme. "Le ballon passe au-dessus de mon coude", dit-il le poignet enrobé dans de la glace. "J’ai senti des douleurs en première mi-temps, mais pas question de ne pas continuer."

Tertio. À la 95e, il va clairement accrocher De Petter qui s’écartait du but. Une erreur sans conséquences, M. Boterberg signalant une simulation du Trudonnaire. "Non, non, il n’y a pas penalty", affirme-t-il, large sourire à la clé. Sûr ? "Certain !"

Disposant toujours d’un contrat d’un an, le Sénégalais attend. "Si le club est satisfait de moi, je suis prêt à poursuivre l’aventure. Sinon, j’irai prendre du temps de jeu ailleurs."

Cela, c’est pour le futur. Le présent, Baba le savoure. "Jouer est la récompense de mon abnégation à l’entraînement. Je suis aussi très satisfait de ne pas avoir baissé les bras après le 2-1 de de Sart."

Emmanuel Thyssen