"Avec la même grinta qu’à Charleroi’
- Publié le 11-05-2018 à 19h32
- Mis à jour le 11-05-2018 à 19h31
Ivan Leko veut enfin parler du titre pour Bruges à une condition, impérative Ivan Leko n’a pas bien dormi dans la nuit de jeudi à vendredi: "C’est ainsi après chaque match. Je dois évacuer un trop-plein d‘adrénaline. Mais je n’ai pas fait de cauchemar..."
L’entraîneur du Club Bruges paraissait gentiment décontracté, hier en début d’après-midi : la belle victoire remportée à Charleroi opérait toujours son effet...
Avez-vous été satisfait de ce que vous avez vu?
"Oh oui ! Nous n’avons peut-être pas disputé au Mambourg la plus belle de nos rencontres mais sûrement la meilleure de ces dernières semaines. J’étais incroyablement fier de mes joueurs. Fier de l’état d’esprit qu’ils ont affiché. Fier de l’engagement qu’ils ont manifesté. Ils n’ont pas cessé de presser vers l’avant. Mentalement, ils ont été grandioses, eux qui, depuis dix mois, sont les seuls à avoir évolué sous la pression du titre à conquérir."
Comment s’est passé le retour à Bruges ?
"Dans le bus, les joueurs ont chanté. Mais ils ne se sont pas lâchés. Après avoir extériorisé leur soulagement, ils se sont, très vite, focalisés sur le déplacement au Standard. Le déplacement le plus difficile à gérer en ce moment mais un déplacement peut-être décisif également."
Le titre ne peut plus vous échapper...
"Je ne raisonne pas ainsi. Après la première journée des PO1, nous comptions neuf points d’avance sur La Gantoise, notre premier poursuivant. Tout le monde assurait que le titre nous était acquis. Nous ne l’avons jamais cru. Ce sera la première fois, ce dimanche, que nous pourrons être mathématiquement champions. Mais si le Standard remporte ses deux derniers matches et que nous ne récoltons rien, il sera champion. Or, il recèle de fameux arguments : Carcela, Edmilson, Emond sur le terrain, Ricardo Sa Pinto sur le banc. Le Standard réalise de fantastiques PO1. Mais on n’a pas peur."
Ne préféreriez-vous pas être champion la semaine suivante, à domicile ?
"Non! Plus tôt on l’est, mieux c’est. Un titre, c’est toujours spécial, quelle que soit la compétition ou le nombre de matches joués."
Vanaken redeviendra-t-il titulaire ?
"Hans s’est imposé comme l’un de nos trois meilleurs éléments de la saison. Mais, à l’instar de Vormer, de Diaby ou de Mechele, il a traversé un petit creux. Ce dimanche, on aura grand besoin d’un bon Vanaken. Je dispose de 14 ou 15 joueurs susceptibles de jouer et de briller. Dans le lot, j’inclus Diatta, Refaelov, Dennis mais aussi Vossen, notre homme du match sur la pelouse du Mambourg."
Quels sont vos arguments pour dimanche ?
"Un nul nous suffit. Mais si nous abordons ce match pour ne pas le perdre, nous serons battus. En revanche, si nous affichons de nouveau la même grinta, la même puissance et la même conviction qu’à Charleroi, nous pouvons objectivement nous imposer. C’est en tout cas dans cet esprit conquérant que nous avons préparé ce match qui, je veux croire, sera décisif pour nous."
Interview > Michel Dubois