Attention, Ronaldo et Messi sont de retour en sélection

Irremplaçable Cristiano Ronaldo

Pour un peu, Cristiano Ronaldo serait presque attendu comme le messie.

Pourtant, le Portugal a plutôt bien vécu l’absence de son talisman qui s’est étiré sur près de neuf mois et six matchs pour un bilan de trois victoires et trois nuls avec une qualification pour le Final Four de la Ligue des Nations qui se déroulera au pays l’été prochain.

Mais Ronaldo reste un monument. Le meilleur buteur de la Seleçao (85), son joueur le plus capé (154 sélections), un modèle de longévité avec quasiment seize ans de présence et une bête de compétition qui ne cesse de repousser l’idée supposée d’un déclin.

Lui qui, plus jeune, ne supportait pas de ne pas jouer chaque minute de chaque match a gagné en sagesse. "J’ai discuté avec mon entraîneur et avec le président et j’ai senti que c’était le moment de faire une pause en sélection", a-t-il expliqué au site DAZN. "Je suis arrivé dans un nouveau pays, avec une culture différente, c’était un grand changement, je voulais me poser un peu, m’entraîner, me cosacrer complètement à mon club pour réussir mes débuts. J’espère apporter quelque chose à la sélection, elle m’a manqué. C’est ma maison et je veux aider le Portugal à se qualifier pour l’Euro."

Ce qui, dans un groupe abordable (Serbie, Ukraine, Luxembourg, Lituanie), s’annonce plus que jouable d’autant que la nouvelle génération emmenée par Bernardo Silva ou Ruben Neves se montre de plus en plus performante.

"Il va nous rendre encore plus fort. Il est irremplaçable", a résumé le milieu de Manchester City quand celui de Wolverhampton a souligné qu’il est "évident qu’avec Cristiano, les choses s’améliorent. C’est un excellent joueur. Nous avons déjà montré que même sans lui, nous pouvons faire de très bonnes choses. C’est un excellent pro et même à 34 ans, il est toujours le meilleur joueur du monde."

Lionel Messi n’en a pas fini

Le revoir avec ce maillot reste une sorte de surprise après une Coupe du monde qui a accentué encore un peu plus le malaise enveloppant sa relation avec la sélection. Mais après une longue période où la question de sa retraite internationale s’est posée comme jamais, Lionel Messi a retrouvé l’Albiceleste.

Sans lui, une révolution s’est amorcée avec un profond renouvellement. Quand le quintuple Ballon d’or comptabilise 128 apparitions sur la scène internationale, les 28 autres joueurs en compilent 150.

Les blessures d’Angel Di Maria et Nicolas Otamendi ont accentué le phénomène alors que Lionel Scaloni se passe depuis sa prise de fonction de Gonzalo Higuain et surtout de Sergio Agüero, alors que Mauro Icardi paye sa mise à l’écart en club.

Les nouveaux tauliers se nomment désormais Juan Foyth (Tottenham), Giovanni Lo Celso (Betis), Leandro Paredes (PSG) ou Paulo Dybala (Juventus). Mais, comme l’a indiqué Scaloni : "Messi est le bienvenu."

"La Coupe du monde a été une grosse déception pour tout le monde", a expliqué celui qui était dans le staff de Jorge Sampaoli en Russie. "Pour Messi encore plus. Il nous a vu jouer les amicaux, il a aimé et il veut essayer à nouveau." Ce qui n’est pas forcément bien vu par tout le monde. À commencer par César Menotti.

Le sélectionneur des champions du monde 1978 a retrouvé la fédération où il occupe le rôle de directeur des sélections depuis l’été. Et, à ses yeux,

"Messi ne devrait pas être là. En sélection, il n’y a que des larmes avec lui. Cela me fait peur de le voir jouer. Je l’ai vu fatigué nerveusement en Ligue des champions. Il a beaucoup de responsabilités. Ce n’est pas le moment de Messi", a-t-il ajouté. "Avoir une équipe forte, exigeante qui appartient à ses entraîneurs… On ne va pas appeler Messi pour qu’il construise l’équipe. Il me semble que c’est une énorme stupidité."

Qui n’a pas fini de faire parler lors des matchs amicaux contre le Venezuela puis au Maroc mais surtout lors de la Copa America qui se profile cet été au Brésil…Jonathan Lange