Anderlecht aussi inoffensif qu’un chaton
- Publié le 02-12-2018 à 21h56
- Mis à jour le 02-12-2018 à 22h19
Incapable de marquer un but devant ses supporters en 180 minutes cette semaine, le RSCA s’est logiquement incliné contre le leader genkois, pourtant prenable dimanche. Dimanche prochain, au moment d’accueillir Charleroi, cela fera un mois que les Anderlechtois n’auront plus marqué dans leur Parc Astrid. La dernière fois, c’était le 11 novembre quand Kums a fait 2-0 d’une superbe frappe dans la lucarne du but gantois.
Depuis, ils ont passé 197 minutes sans marquer devant leur public, les 17 dernières contre Gand, 90 contre Trnava et 90 contre Genk. Et franchement, on a pu compter les vraies occasions sur les doigts d’une main sur ce laps de temps. Il faut s’accrocher pour être un supporter du RSCA en ce moment…
Heureusement, il y a les jeunes. Sans eux, on ne verrait vraiment rien de bon en suivant Anderlecht. Et sans eux, le public aurait certainement déjà exprimé sa colère de manière bien plus virulente.
Les rares moments un peu sexy sont venus de leurs pieds. Quand Amuzu a mis dans le vent Pedersen d’un contrôle de balle. Ou quand Verschaeren a illuminé le jeu après un petit show technique. Ou quand Doku a tenté de dynamiter les défenseurs limbourgeois. Pour le reste, c’était le néant…
Ce Sporting est devenu inoffensif. Autant qu’un chaton encore aveugle et sans griffe. Dimanche, les hommes de Vanhaezebrouck auraient encore pu jouer longtemps avant d’inquiéter Vukovic. Le gardien genkois n’a vraiment qu’un gros arrêt à faire, devant Santini en première période. Pourtant dans le creux de la vague, les Genkois n’ont eu besoin que d’un éclair. Un moment de grâce entre Berge et Pozuelo pour faire flancher la défense bruxelloise. Le leader, encore fatigué par son voyage en Suède en semaine, était largement prenable.
Dimanche, c’était un match où les ouvriers du football prenaient le dessus sur les artistes. Pas vraiment aidés par une pelouse niveau D3 amateurs, les Trossard, Bakkali, Kums, Pozuelo et Malinovskyi n’ont quasi jamais pu s’exprimer. Pozuelo a sauvé son match par son but mais ce n’était quand même pas vraiment digne de son répertoire. Bref, ce qui devait être l’un des sommets du week-end n’a emballé personne.
À Genk, on s’en fout. À juste titre. La bande de Clement se remet dans le droit chemin après son revers surprise contre le Cercle.
À Anderlecht, les plus optimistes ont compris qu’ils devaient remiser leurs ambitions au placard. Au moins jusqu’au mercato de janvier.
Ce match contre Genk pouvait permettre au Sporting de lever les yeux vers le haut du classement en cas de succès mais c’est clairement vers le bas qu’il faut regarder. La bataille pour les playoffs 1 est lancée et on peut très vite se retrouver hors du top 6.
Et c’est donc Charleroi qui viendra dimanche sur le champ de patates anderlechtois. Une équipe en pleine bourre qui, elle, trouve facilement le chemin des filets. Ça promet déjà…
L'homme du match: Berge
Berge prouve de semaine en semaine qu’il est un pion central du jeu de Genk. Il a abordé la rencontre avec beaucoup de sérénité et a effectué un lourd travail défensif pour contrer les offensives anderlechtoises. Grâce à son bon boulot, les Limbourgeois ont remporté la bataille de l’entrejeu. Et que dire du geste du Norvégien sur le 0-1. Il a mystifié son opposant d’un crochet avant de balancer un centre d’une précision chirurgicale.