L’Italien a remporté sa troisième victoire d’étape sur la Vuelta Il gagne peu, Alessandro De Marchi. Mais quand il s’impose, c’était toujours sur une épreuve relevée. Et dure. L’Italien de 32 ans compte quatre victoires UCI dans sa carrière. Il a gagné une étape du Critérium du Dauphiné en 2013 et… trois étapes du Tour d’Espagne. Une en 2014, une en 2015 et une ce mercredi. Au terme d’une longue échappée.
Le coureur de BMC a su faire le forcing au bon moment pour se défaire de solides adversaires, dont Thibaut Pinot, Rafal Majka, Sergio Henao ou les Belges Dylan Teuns (coéquipier d’Alessandro De Marchi) et Tiesj Benoot. Mais c’est le Colombien Jhonatan Restrepo qui l’a menacé jusqu’au bout. Le coureur de Katusha est parvenu à revenir sur De Marchi dans le final de cette étape de 208 bornes qui a pesé sur les organismes.
"Je me méfiais vraiment de Restrepo, et il fallait absolument que je parvienne à m’en défaire avant l’arrivée", détaille le coureur italien, surnommé le Rosso di Buja (pour ses cheveux roux). "J’ai donc tout donné dans la dernière montée, car, sinon, je pense que je pouvais être certain de finir deuxième. Mais j’ai su le lâcher pour m’imposer en solitaire. C’est une libération pour moi !"
Il n’avait plus gagné depuis 2015, et une étape sur cette même Vuelta. "Depuis mon dernier succès, j’ai connu des hauts et des bas", raconte encore Alessandro De Marchi. "J’avais l’impression d’avoir perdu le feeling de la victoire. Je suis très heureux de renouer avec le succès. J’ai l’impression de m’être retrouvé ! Mais cela a certainement été la victoire la plus dure à aller chercher. Cela a été un vrai combat. Chaque mouvement, chaque tentative d’échappée, donnait l’impression d’être le bon coup. Mais cela revenait sans cesse. La présence dans l’échappée de mes coéquipiers Nicolas Roche et Dylan Teuns m’a bien aidé."
Simon Yates a conservé son maillot de leader avant une étape moins dure, ce jeudi, avec deux côtes répertoriées.
Julien Gillebert