Yves Lampaert: "Philippe est un exemple"
Troisième, le champion de Belgique sait qu’il reviendra sur Paris-Roubaix pour la gagne.
- Publié le 15-04-2019 à 06h50
- Mis à jour le 15-04-2019 à 08h03
Troisième, le champion de Belgique sait qu’il reviendra sur Paris-Roubaix pour la gagne.
Assis au centre du nouveau vélodrome couvert de Roubaix où se tient la traditionnelle conférence de presse des trois premiers de Paris-Roubaix, Yves Lampaert s’interrompt au milieu d’une réponse lorsqu’il aperçoit Philippe Gilbert pénétrer dans l’enceinte sur son vélo. Dans une évidente complicité, le champion de Belgique empoigne la cuisse de son équipier sous la table comme s’il cherchait à lui décontracter les quadriceps tétanisés par l’effort avant de lui conseiller quelques étirements pour soulager un dos douloureux.
"Phil est un exemple pour un coureur comme moi, souligne le Flandrien (28 ans) en se tournant vers son aîné. Malgré l’étendue de son palmarès, il conserve en lui un sens naturel du collectif et n’hésite jamais à bosser pour l’équipe. Lorsque nous nous sommes retrouvés tous les deux en tête de la course avec Politt, Van Aert, Sagan et Vanmarcke, nous n’avons pas véritablement eu le temps de définir une réelle stratégie et de beaucoup discuter entre nous. Nous savions que nous étions alors en position de force et qu’il convenait donc de ne pas se relever et passer chaque relais à fond. Il était également important de ne pas se découvrir trop tôt en attaquant à 40 kilomètres du but par exemple mais plutôt de patienter jusqu’à l’un des derniers secteurs pour opérer une décision réelle et tranchante."
Troisième de son cinquième Paris-Roubaix, Yves Lampaert est monté dimanche pour la toute première fois de sa carrière sur le podium d’un monument.
"Après les critiques sur mon niveau de forme ces dernières semaines (NdlR : 18e à l’E3, 17e du Ronde), je n’étais pas nerveux mais avais à cœur de prouver ma réelle valeur. Cette troisième place démontre que je peux légitimement prétendre à un succès sur cette épreuve dans les prochaines années. Accompagner Philippe sur le podium constitue également une nouvelle preuve que Deceuninck-Quick Step est bel et bien la meilleure équipe du monde sur le terrain des classiques."