Wout Van Aert, au bout de l’effort
Le cyclocrossman était épuisé, à l’arrivée, après avoir été victime de malchance.
- Publié le 15-04-2019 à 09h00
- Mis à jour le 15-04-2019 à 09h01
Le cyclocrossman était épuisé, à l’arrivée, après avoir été victime de malchance. Il s’est effondré, d’un coup, sur la pelouse du vélodrome de Roubaix. Après avoir franchi la ligne à la 22e place, Wout Van Aert a encore eu la force de déclipser ses chaussures des pédales avant de se coucher au sol. Et de mettre de longues minutes à se remettre. En toussant, en cherchant son souffle, en crachant. Le tout, au milieu des objectifs des appareils photo, des caméras de télévision et des micros. Il a d’abord eu l’intention de se mettre en position assise, avant de se recoucher et de mettre les mains sur son visage.
Un soigneur l’a ensuite aidé à s’asseoir pour répondre aux questions de la télévision. Mais ses réponses furent brèves. "Je suis complètement cuit", est-il parvenu à déclarer d’une faible voix. "Je cherche mon souffle, je ne peux quasiment rien dire." Avant de faire non de la tête et de se recoucher. Cinq minutes plus tard, son soigneur l’aidera à se relever, pour qu’il prenne la direction du bus de son équipe Jumbo-Visma. Où il reviendra plus en détail sur son Paris-Roubaix marqué par la poisse.
Avec comme déclencheur une crevaison dans la Tranchée d’Arenberg. "Je ne pouvais pas continuer avec mon vélo et j’ai pris celui de mon coéquipier Eenkhoorn", commente le cyclocrossman. "Ce n’était pas dramatique. J’ai fait une poursuite avant de retrouver le bon groupe. J’ai alors décidé de changer de vélo. Mais, quand j’ai voulu rentrer, j’ai été victime d’une chute. Je ne comprends pas comment je suis tombé dans ce virage. Cela m’a contraint à une longue poursuite."
Qui a ruiné ses espoirs dans le final. "Quand je suis revenu à l’avant, je me sentais encore super bien et j’ai fait la course, je suis parti pour me retrouver dans le coup qui s’est joué la victoire", décrit-il. "Mais dans les derniers kilomètres, je n’avais plus de force. J’ai eu des problèmes de dérailleur, j’ai roulé sur un trop gros développement. Cela a été trop de malchance. J’ai voulu m’accrocher à la sixième place, pour honorer la mémoire de Michaël Goolaerts, mais même pour ça, je n’ai pas pu. J’étais vidé." Avant d’ajouter : "Mais je reviendrai pour gagner."