Vuelta: Bennett s'impose dans la 14e étape... malgré le chaos
L’Irlandais n’a pas été perturbé par le final mouvementé de la 14e étape.
- Publié le 07-09-2019 à 20h10
L’Irlandais n’a pas été perturbé par le final mouvementé de la 14e étape. L’arrivée de la quatorzième étape de la Vuelta, à Oviedo, a été plutôt chaotique. Une chute massive, dans le dernier kilomètre, a mis à terre de nombreux coureurs dont le maillot rouge Primoz Roglic (Jumbo-Visma). Le Slovène s’est relevé, sans blessure apparente, et n’a pas perdu de temps dans l’affaire puisque sa cabriole est survenue dans les trois derniers kilomètres de l’étape.
Mais que l’arrivée soit limpide ou non, Sam Bennett (Bora-Hansgrohe), n’a pas vraiment de concurrent en cas d’emballage massif sur cette Vuelta. "La chute n’a pas eu d’impact sur la manière dont j’ai sprinté. Deceuninck Quick-Step et UAE Team Emirates étaient bien organisés donc je les ai suivis", a simplement commenté l’Irlandais après son deuxième succès sur cette 74e édition du Tour d’Espagne.
Après la chute, Tosh Van der Sande (Lotto-Soudal) a essayé de profiter de la désorganisation du peloton pour tenter sa chance, de loin. Mais l’opportunisme du Belge n’a pas été récompensé, la faute à un Sam Bennett visiblement trop fort. L’Irlandais a déposé Tosh Van der Sande et Maximiliano Richeze (Deceuninck Quick-Step) dans les derniers hectomètres avec une facilité déconcertante. "L’équipe a d’abord fait un fan tastique travail pour moi. Ils m’ont bien placé dans le final et ont travaillé dur toute la journée. J’étais devant dans la partie la plus difficile du final. Je suis arrivé avec de la vitesse et quand le sprint a été lancé aux 300 mètres j’ai cru que c’était trop loin mais cela a finalement fonctionné", analysait, après coup, le sprinteur de Bora-Hansgrohe.
Alors qu’il avait largement le temps de le faire, Sam Bennett n’a pas vraiment célébré son succès. "Quand j’ai franchi la ligne, je ne savais pas s’il restait un échappé devant. J’avais peur de célébrer la deuxième place, cela aurait été ridicule. J’ai seulement su que j’avais gagné quand mon mécanicien me l’a dit", avouait l’Irlandais.
Douze jours après son premier succès, Sam Bennett a donc récidivé dans une Vuelta qui offre décidément peu d’opportunités aux sprinteurs. "Je suis soulagé comme après ma première victoire. Il faut attendre tellement longtemps avant d’avoir un autre sprint. Je me suis senti inutile pendant onze jours alors quand un sprint vient, il faut être performant", concédait Sam Bennett à Oviedo. Le coureur Bora-Hansgrohe va désormais devoir ronger son frein jusqu’à Madrid puisque la dernière semaine de course s’annonce très montagneuse. À moins qu’il ne profite de l’arrivée en faux plat montant de Guadalajara, mercredi prochain, pour ajouter une ligne à un palmarès qui commence à devenir consistant.
Avec ce treizième succès acquis depuis le 1er janvier, Sam Bennett est désormais le coureur le plus prolifique de la saison. Et l’Irlandais n’a pas intérêt à se relâcher puisque Dylan Groenewegen (Jumbo-Visma), vainqueur en Grande-Bretagne, est en bonne position pour lui contester ce titre jusqu’au bout.