Vliegen: "Ce Giro reste une belle expérience"
Malade, le Wallon a été contraint à l'abandon lors de l'étape de dimanche
- Publié le 22-05-2018 à 17h33
- Mis à jour le 22-05-2018 à 17h41
La voix est encore éraillée et quelques quintes de toux viennent rythmer le discours. Contraint à l'abandon lors de la 15e étape du Giro, dimanche, Loïc Vliegen a, depuis, rejoint son domicile verviétois d'où il suivra la dernière semaine de la course au maillot rose devant son écran de télévision.
"Je me suis battu pour ne pas abandonner, mais n'ai eu d'autre choix que de jeter le gant, confie le coureur de chez BMC. Dimanche matin, je me suis réveillé avec de la fièvre et dans un état fébrile. J'ai cependant tenu à prendre le départ car on ne quitte pas un grand tour comme cela. Avec le recul, je me dis que c'était sans doute une erreur. Il faut parfois savoir se montrer raisonnable sous peine de prendre certains risques avec sa santé. J'aurais peut être pu passer au travers de ce coup du sort lors d'une étape de plaine, mais le menu qui nous attendait lors de la 15e étape n'était pas de ce type... (rires) Cela est parti très vite et la route s'élevait d'emblée. J'ai été l'un des premiers lâchés mais me suis fait violence pour tenter d'accrocher des petits groupes. Dès que nous attaquions une bosse, je me faisais cependant distancé du fait de mon manque de forces. Je suis donc descendu de machine..."
S'il est toujours difficile de définir l'origine précise de ce genre de mal, Loïc Vliegen pense que c'est sans doute la diabolique étape du Zoncolan qui lui a été fatale.
"Je n'étais pas dans une grande journée pour attaquer ce que l'on présente comme le col le plus difficile d'Europe. J'avais déjà gravi l'Angliru l'année dernière lors de la Vuelta mais le Zoncolan, c'est encore autre chose. J'avais fait monter des braquets spécialement adaptés : un petit plateau de 34 dents et un grand pignon de 30. Malgré cela, je ne pouvais tenir une fréquence de pédalage supérieure à 60 coups de pédale par minute et progressais à 7 ou 8 kilomètres par heure. Les premiers, eux, devaient être à douze. J'ai monté ce col à mon rythme mais y laissé des forces avant de devoir redescendre dans la vallée à vélo. C'est sans doute à cet instant que j'ai contracté ce virus."
Une maladie qui a donc eu raison du second grand tour du Liégeois mais n'effacera pas un bilan globalement positif. "Ce Giro reste une belle expérience, juge ainsi Vliegen. Le grand départ à Jérusalem était une réelle réussite avec un public très enthousiaste. Je n'ai jamais ressenti une quelconque forme d'insécurité, bien au contraire. Nous avons eu le bonheur d'aller chercher le maillot rose avec Rohan Dennis dès le deuxième jour et avons pu le défendre jusqu'à l'Etna. J'avais déjà vécu cette expérience lors de mon premier grand tour, sur la Vuelta, et cela est évidemment très gratifiant de travailler pour le leader du général."
Actuellement concentré sur son rétablissement, Loïc Vliegen reprendra la compétition lors de la kermesse de Gullegem avant d'enchaîner avec les Hammer Series (1er au 3 juin) et le championnat de Belgique de Binche qu'il s'est mis en tête. "Le tracé de ce National peut me convenir", juge ainsi le Liégeois.
En fin de contrat, il est courtisé
En fin de contrat avec la formation BMC en décembre prochain, Loïc Vliegen est courtisé. « J'ai déjà reçu plusieurs offres de formations WorldTour et continentales pro. J'attends également de voir comment les choses évolueront dans les prochaines semaines pour l'avenir de ma formation actuelle. J'aimerais pouvoir disposer d'un peu plus de libertés, recevoir ma chance sur les épreuves qui me conviennent. L'idéal ser ait de signer un bail de deux ans. »