Viviani, tête d'affiche des Six Jours de Gand: "Une année incroyable"
L’Italien, tête d’affiche des Six Jours, est l’un des coureurs de l’année.
- Publié le 13-11-2018 à 05h59
- Mis à jour le 13-11-2018 à 07h56
L’Italien, tête d’affiche des Six Jours, est l’un des coureurs de l’année. Grâce à ses 18 victoires, Elia Viviani est le Capocannoniere (NdlR : terme désignant le meilleur buteur du championnat d’Italie) de 2018. L’Italien a remporté quatre succès de plus que ses illustres dauphins, Alejandro Valverde et Dylan Groenewegen.
"Si vous êtes sprinteur, vous êtes comme un buteur qui adore marquer. La qualité de vos victoires est le plus important mais être, avec 18 victoires, le coureur qui a le plus gagné en 2018 est aussi appréciable. Heureusement, j’ai réussi les deux avec des succès de qualité. J’espère que 2018 représentera la première année d’une série de saisons de cet acabit", confesse le sprinteur de Quick-Step Floors.
Avec dix victoires obtenues en catégorie World-Tour, Elia Viviani s’est en effet souvent distingué en s’imposant devant tout le gratin des sprinteurs.
"Les quatre victoires au Giro et les trois victoires à la Vuelta représentent une partie importante de ma saison. Conserver mon titre à la classique de Hambourg est une belle réussite. Et j’ai terminé de nombreuses fois à des places d’honneur dans les classiques", avance Elia Viviani. Le sprinteur italien a d’ailleurs ému les fans de cyclisme avec les larmes versées après avoir échoué à la deuxième place de Gand-Wevelgem.
Pourtant, malgré cette déception majeure, le coureur Quick-Step Floors ne préfère retenir que du positif de 2018. "Il serait difficile pour moi de me plaindre de ma saison. Ça a été une année incroyable. J’ai commencé à gagner en Australie et j’ai fini à la Vuelta, avec beaucoup de régularité entre les deux. Mon programme a été très bien pensé car j’ai récupéré entre le Giro et le championnat d’Italie, que je n’ai pas gagné à l’issue d’un sprint car j’étais en excellente condition. Et je suis heureux de porter ce beau maillot pour une année."
En obtenant 18 victoires, Elia Viviani a considérablement contribué à la saison exceptionnelle de Quick-Step Floors. L’Italien a prouvé, dès sa première saison au sein de l’équipe belge, que Patrick Lefevere avait eu raison de l’embaucher durant l’été 2017.
"C’est incroyable d’obtenir 73 victoires et ce sera un score difficile à battre à l’avenir. Mais nous disposons d’un effectif très fort avec beaucoup de sprinteurs et de bons coureurs de classiques. La force de notre groupe est qu’il est composé de beaucoup de champions où chacun a sa chance un jour ou l’autre", explique le sprinteur italien.
S’il enchaîne une seconde saison hors-norme en 2019, Elia Viviani pourrait permettre à son équipe de tutoyer son insolente réussite de 2018.
"Excité de rouler avec Iljo"
Elia Viviani a déjà participé deux fois aux Six Jours de Gand. Il a terminé troisième en 2016 en duo avec Iljo Keisse avant de se contenter d’une très modeste onzième place l’année dernière en association avec son compatriote Michele Scartezzini. Le champion olympique en titre de l’Omnium revient pour la troisième année consécutive au Kuipke. Où une nouvelle association avec son équipier Iljo Keisse pourrait faire des ravages. "Je suis excité d’aller à Gand et de rouler avec Iljo, a indiqué celui qui compte cinq épreuves italiennes de six jours à son palmarès. Je suis sûr que ce sera une semaine incroyable, mais également difficile, car de nombreuses équipes viseront la victoire. Pour triompher dans un tel événement, vous devez être à la fois fort et intelligent. Nous sommes motivés pour cela, nous espérons faire le spectacle pour tous les fans présents dans les gradins et remporter la victoire finale dans le mythique Kuipke."
"La prochaine étape est de gagner sur le Tour"
Même s’il profite de la trêve hivernale pour s’adonner à la piste, Elia Viviani a déjà l’esprit tourné vers 2019. Car le coureur le plus prolifique de l’année 2018 a bien conscience qu’il lui sera compliqué de confirmer.
"Ce sera sans doute une année difficile à répéter. Désormais, ce que nous avons à faire est de réfléchir à la saison suivante. En ayant la meilleure approche avec les nouveaux équipiers et les nouveaux membres du staff", concède d’ailleurs le quadruple vainqueur d’étape sur le dernier Giro.
Au sein de la future Deceuninck - Quick-Step, Elia Viviani espère combler les quelques vides qui restent dans son palmarès. "Nous avons besoin de planifier un bon programme mais mon objectif est d’aller sur le Tour de France. Bien sûr, après avoir gagné sur le Giro et la Vuelta cette saison, la prochaine étape est de gagner sur la Grande Boucle . Mon objectif de carrière est d’aller le plus vite possible sur le Tour et d’essayer d’y gagner une étape ", indique l’Italien.
Avec le départ de Fernando Gaviria chez UAE Team Emirates, Elia Viviani devrait avoir les coudées franches pour se présenter au départ du Tour de France pour la première fois depuis 2014. Avec l’honneur d’évoluer dans le pays de son équipe.
"À chaque fois que nous courrons en Belgique, c’est très important pour l’équipe et cela génère plus de pression. Cela se voit par exemple sur les classiques où il est capital pour nous de démontrer que nous sommes les meilleurs. Mais nous devons voir le bon côté des choses, nous aurons tous les supporters derrière nous et nous allons essayer d’apprécier le Grand départ en Belgique ", détaille Elia Viviani.
En cas de participation à la Grande Boucle, l’Italien sera l’un des grands favoris pour endosser le premier maillot jaune, le 6 juillet à Bruxelles. Et ainsi enrichir un palmarès déjà important.