Vinokourov sur les récents succès de son équipe: "Le travail paie"
Le manager d’Astana explique pourquoi ses coureurs n’arrêtent pas de gagner.
- Publié le 19-03-2019 à 06h52
- Mis à jour le 19-03-2019 à 09h56
Le manager d’Astana explique pourquoi ses coureurs n’arrêtent pas de gagner. Venu en voisin de Monaco, où il vit, Alexandre Vinokourov a fêté dimanche en fin d’après midi dans le bus de son équipe, les prestations des coureurs d’Astana, une coupe de champagne à la main.
Depuis le début de la saison, la formation kazakhe aligne succès après succès. Ce dimanche, pendant qu’Ion Izagirre s’imposait sur la promenade des Anglais en final de Paris-Nice, Jakob Fuglsang gagnait sur Tirreno, réussissant un carton plein pour la formation de Vino.
"Oui, c’est formidable", disait le manager général d’Astana. "Depuis le début de l’année, nos coureurs gagnent. Nous avons enlevé six courses à étapes différentes (NdlR : les Tours de Valence, de Murcie, de Colombie, de Provence, d’Oman et du Rwanda) et là, on gagne sur Paris-Nice et Tirreno en même temps !"
Le champion olympique de Londres est surtout fier du nombre de vainqueurs différents.
"Nous n’avons pas dans notre noyau un grand sprinter qui va gagner dix ou quinze courses cette saison", dit Vinokourov. "Nous avons déjà neuf vainqueurs différents. Ça, c’est magnifique. Un gagnant motive les autres, c’est une spirale positive. Quand Ion Izagirre a gagné à Valence, son frère Gorka a dit : ‘Moi aussi, je veux gagner’ et une semaines après, il s’imposait au Tour de la Provence. C’est super, tout le monde est content. Les coureurs, les sponsors et moi…"
La réussite est telle que le groupe sportif asiatique compte plus de succès que l’équipe Deceuninck-Quick Step de Patrick Lefevere à laquelle Julian Alaphilippe a apporté un dix-huitième succès ce lundi.
"La presse en fait un petit match entre nous, c’est pour rire", dit l’ancien double vainqueur de Paris-Nice. "Mais, je sais qu’il vaut mieux gagner vite et beaucoup que d’attendre une première victoire longtemps, comme ça nous est arrivé en 2017 quand Michele (Scarponi) avait enlevé un premier bouquet quelques jours avant de mourir (NdlR : le 17 avril au Tour des Alpes, cinq jours avant d’être renversé par une camionnette). L’an dernier, sur toute la saison, nous avons comptabilisé 31 succès, cette fois, on est déjà à 19 et je pense que ça va continuer."
Neuf nouveaux coureurs ont remplacé onze partants cet hiver, pour Vino, c’est une des clés de la réussite des siens.
"Nous avons travaillé très dur cet hiver et ça porte ses fruits", dit-il. "On a changé pas mal de choses à la fin de la saison dernière, surtout des coureurs (il sourit), mais aussi des programmes. Prenez Alexey Lutsenko. Il va courir Milan-Sanremo, avec les jambes qu’il a, il peut gagner. Pour les classiques, nous aurons en Flandres, Magnus Cort et Davide Ballerini, ils sont bien aussi. Lutsenko ne fera pas les flandriennes, il ira au Pays basque pour, ensuite, chercher à gagner l’Amstel et Liège, il en a les capacités. Je suis content pour lui, il grimpe mieux et il a compris qu’il peut battre tout le monde au sprint, Sagan, Van Avermaet. L’an prochain, ce sera une saison cruciale, avec les Jeux olympiques, pour nous et pour lui, c’est très important."