Victor Campenaerts est à l’heure pour son record

"Je pense que je suis 126e du classement, alors j’espère pouvoir rester assis pendant 127 minutes (NdlR : sur les contre-la-montre, l’auteur du meilleur temps reste assis sur une banquette en attendant d’être détrôné par un coureur plus rapide), en supposant qu’Adam Yates sera une minute plus lent que moi", a plaisanté Victor Campenaerts après le chrono final de 10 kilomètres.

Le rouleur belge n’a finalement pas été dépassé, notamment grâce à une excellente gestion des conditions de course. "Je savais que la seconde partie serait particulièrement importante, car le vent soufflait de face. Je suis quelqu’un qui finit toujours très bien et c’était encore le cas aujourd’hui. J’ai disputé le chrono parfait aujourd’hui", savourait Victor Campenaerts.

Le coureur Lotto-Soudal a donc parfaitement géré la seule course qu’il avait à disputer en ce début de saison sur la route de sa tentative du record de l’heure (NdlR : 16 ou 17 avril au Mexique). Rien n’était pourtant garanti si l’on en croit le principal intéressé. "C’est difficile d’évaluer sa condition quand on n’a pas encore repris le rythme de la compétition. Je participerai l a semaine prochaine à Tirreno-Adriatico afin de gagner quelques pourcents supplémentaires. Un bon résultat dans le contre-la-montre final ferait évidemment plaisir", espérait Victor Campenaerts avant de prendre la direction de l’Italie et alors qu’il n’avait plus couru depuis sa troisième place aux championnats du monde le 26 septembre dernier.

Le champion d’Europe du contre-la-montre a enlevé, ce mardi, sa sixième victoire professionnelle et sa première en WorldTour. De quoi lui permettre de regarder vers l’avenir sereinement. "C’est très bon pour la confiance. Cela me motive pour la suite." D’autant que Victor Campenaerts a battu le gratin mondial du contre-la-montre à San Benedetto del Tronto. "C’était un peu un mini-championnat du monde. Tous les grands noms étaient de la partie et c’est très satisfaisant de les battre", appréciait justement le coureur Lotto-Soudal.

À l’image de Rohan Dennis, de Tom Dumoulin ou de Tony Martin, Primoz Roglic a subi la loi de Victor Campenaerts lors de l’ultime étape de Tirreno-Adriatico. Mais le Slovène, onzième à San Benedetto del Tronto, n’a pas perdu au change car il a repris 26 secondes à Adam Yates pour arracher d’un souffle le classement général. Le coureur Jumbo-Visma, déjà vainqueur du Tour des Émirats arabes unis il y a deux semaines et demie, est aussi à l’heure en ce début de saison.