Wanty-Groupe Gobert: Le Petit Poucet a bien grandi
En plaçant un homme dans l’échappée puis en épinglant un Top 10 à Pau, l’équipe wallonne continue de construire sa légitimité.
- Publié le 27-07-2018 à 07h15
- Mis à jour le 27-07-2018 à 09h39
En plaçant un homme dans l’échappée puis en épinglant un Top 10 à Pau, l’équipe wallonne continue de construire sa légitimité Alignés au pied du bus de leur équipe, où l’on a sorti l’auvent pour tenter d’échapper à la touffeur qui régnait jeudi à Pau, les coureurs de chez Wanty-Groupe Gobert effectuent le traditionnel débriefing de la journée en tournant les jambes sur leur home-trainer. Les mots y laissent transparaître un souci du détail, une quête d’excellence que l’on tente d’affiner par d’infimes détails.
Toujours à huit en course (seuls cinq autres équipes sont dans le même cas), les hommes de Jean-François Bourlart sont en passe de rejoindre Paris au complet pour la seconde année de rang.
"Je me refuse à évoquer cette perspective avant l’arrivée de l’étape de vendredi qui va assurément faire de dégâts, sourit le manager hennuyer. Voir les Champs-Elysées à huit était un objectif au début de ce Tour, mais pas le seul."
Bénéficiaire d’une invitation comme en 2017, l’équipe continentale pro wallonne a acéré ses crocs et entendu son estomac gargouillé au moment de s’asseoir à la table du banquet de juillet. "Depuis le début de cette grande boucle, je pense pouvoir prétendre que nous avons été acteur de la course, continue Jean-François Bourlart. En prenant des échappées qui demeurent importantes pour la visibilité de nos sponsors, mais pas seulement."
L’équipe au maillot fluo s’est en effet construit une réelle légitimité, qui transparaît dans les discours entendus chaque matin au pied des pullmans des différentes formations. Les Belges ne sont définitivement plus les petits poucets du Tour.
"Ma plus grande satisfaction jusqu’ici tient dans le maillot à pois qu’a porté Dion Smith durant trois journées", continue Bourlart. Une tunique distinctive sur la Grande Boucle, je peux vous assure que cela fait des envieux. Notre leader Guillaume Martin a, lui aussi, franchi un palier cette année. Quinzième du général, il pointe aussi au deuxième rang du classement du meilleur jeune. Sa régularité est encore perceptible et nous savons déjà sur quels leviers travailler pour 2019 si nous repartons avec lui dans cette aventure (NdlR : le Français arrive en fin de contrat).
Le souci du détail, encore une fois.