Van Avermaet : "Gagner, cela ne coule pas de source…"
Greg Van Avermaet a probablement laissé filer mercredi sa dernière opportunité d’enlever une étape sur ce Tour.
- Publié le 24-07-2019 à 22h47
- Mis à jour le 25-07-2019 à 08h05
Greg Van Avermaet a probablement laissé filer mercredi sa dernière opportunité d’enlever une étape sur ce Tour.
La composition de l’échappée de trente-trois coureurs qui s’est dégagée mercredi après un peu plus d’une heure de course parcourue à la moyenne supersonique de 51 km/h (!) en dit long sur la nature d’une dix-septième étape qui constituait sans doute la dernière opportunité, pour de nombreux coureurs, d’espérer lever les bras sur ce Tour.
C’est qu’entre les trois prochaines journées alpestres et le traditionnel emballage final sur les Champs-Élysées, ce sera chasse gardée pour les grimpeurs et les sprinters d’ici à dimanche soir et au clap de fin de cette Grande Boucle.
Conscient de la donne, Greg Van Avermaet avait cerclé de rouge le rendez-vous dans son agenda. Dans le bon coup, le champion olympique a durement bataillé pour intégrer le bon groupe de fuyards avant de franchir la ligne en troisième position.
"Je n’ai rien à regretter, le plus fort a tout simplement gagné", commentait le Waeslandien, encore en quête d’un second souffle plusieurs minutes après l’arrivée. "Je savais que cette échappée avait de grandes chances d’aller au bout et je suis parvenu à m’y glisser avec mon équipier Schär. J’ai également pu répondre au mouvement de course décisif à l’approche de la dernière difficulté. Comme depuis le début de ce Tour, j’ai répondu présent au rendez-vous que je m’étais fixé, mais Trentin était tout simplement le plus fort. Le Tour de France, c’est la plus grande course du monde et tous les coureurs y sont au sommet de leur condition. Gagner une étape, comme j’ai pu le faire en 2015 et 2016, ou porter le maillot jaune, cela ne coule pas de source, vous savez…"
L’année dernière déjà, le coureur de chez CCC avait regretté que les opportunités pour les coureurs de son profil se raréfient un peu plus chaque année sur la Grande Boucle. Un constat que validait son directeur sportif Valerio Piva.
"Greg a fait la course qu’il devait faire, mais Trentin était tout simplement le plus fort", commentait le technicien de la formation polonaise. "Si vous étudiez le profil de l’étape de ce mercredi, vous constaterez que la dernière difficulté, le col de la Sentinelle, faisait tout de même plus de cinq kilomètres. Ce n’est pas le terrain d’expression idéal pour un gars comme Greg. Son statut fait qu’il est aujourd’hui plus surveillé qu’il y a trois ou quatre saisons et il n’est pas toujours simple de pouvoir se défaire d’un tel marquage."