Tout reste à faire sur les routes du Tour de France

Six coureurs en 2’14’’ à la veille de la deuxième journée de repos. Le Tour de France nous offre un suspense dont plus personne n’osait rêver. Julian Alaphilippe a lâché du terrain aux autres favoris pour la première fois depuis le départ de Bruxelles. Le Français commence à montrer ses premiers signes de fatigue, ce qui va mettre en appétit ses poursuivants directs au classement général. D’autant que le numéro un mondial n’est vraiment pas bien épaulé par une équipe Deceuninck – Quick-Step trop légère lorsque la pente s’élève.

Geraint Thomas (Ineos) est toujours le dauphin de Julian Alaphilippe mais le Gallois, même s’il s’est rapproché, n’a pas donné beaucoup de garanties quant à son état de forme. Le tenant du titre a traversé les Pyrénées dans la douleur. Son poursuivant direct Steven Kruisjwijk dispose d’une équipe Jumbo-Visma très impressionnante. Mais le Néerlandais a également coincé dans le Prat d’Albis.

La principale menace pour Julian Alaphilippe est peut-être représentée par son compatriote Thibaut Pinot. Le Franc-Comtois, vainqueur samedi et deuxième ce dimanche, est pour l’instant le plus fort lorsque la pente s’élève. Désormais à 1’50’’ de Julian Alaphilippe au classement général, le leader Groupama-FDJ peut regretter d’avoir perdu 1’40’’ lors de la bordure de la 10e étape. Egan Bernal, désormais cinquième à 2’02’’ est le meilleur Ineos dans la montagne. Si l’armada britannique se ressaisit, le grimpeur colombien pourrait en profiter. Emmanuel Buchmann, quant à lui, est la bonne surprise de ces deux premières semaines du Tour de France. L’Allemand de Bora-Hansgrohe, désormais à 2’14’’ de Julian Alaphilippe, est un candidat sérieux au podium.

Il reste trois étapes de montagne, dans les Alpes, pour départager ces six coureurs.