Tour de France: une étape 100 % bretonne, sous forme de "mélange d’Amstel et Liège"
La 5e étape sera, selon son concepteur, "un truc intéressant", ce mercredi.
- Publié le 11-07-2018 à 10h00
- Mis à jour le 11-07-2018 à 10h39
La 5e étape sera, selon son concepteur, "un truc intéressant", ce mercredi. Thierry Gouvenou est un homme heureux. Le directeur adjoint du Tour est celui qui a dessiné son parcours.
"On ne pouvait rêver meilleur scénario que celui que nous avons après les premiers jours", dit le Normand. "Tous les favoris sont encore en lice et finalement, ils se tiennent dans un mouchoir de poche, malgré le chrono par équipes. Aucune formation n’a écrasé l’opposition et placé cinq ou six de ses coureurs au commandement comme cela aurait pu être le cas."
Jusqu’à la fin de la semaine et l’étape des pavés, la bagarre reste de mise.
"Maintenant, on espère qu’il y aura une belle bagarre en Bretagne avec deux grosses étapes", dit Gouvenou, qui évoque la première, qui ira ce mercredi entre Lorient et Quimper. "C’est l’étape qui m’a demandé le plus de temps à tracer, même si elle emprunte la finale du Tour du Finistère."
C’est ce qui explique pourquoi Romain Bardet (2e derrière Jonathan Hivert) ou Richie Porte (45e), deux favoris du Tour, étaient au départ de la manche de la Coupe de France, le 14 avril.
Le tracé de cette étape typiquement bretonne, certainement très dure nerveusement pour les favoris, devrait laisser des traces. On y recense de nombreuses côtes, plus d’une dizaine dont cinq (2 de 4e et 3 de 3e catégories) répertoriée.
"Après cinq jours, nous voulions programmer un truc intéressant", dit le bras droit de Christian Prudhomme. "Les cent vingt derniers kilomètres vont surprendre ceux qui ne les ont pas reconnus. C’est un toboggan, où l’on passe alternativement de grandes à petites routes, où l’on va à droite, à gauche, on monte, on descend sans arrêt. C’est un tracé dans l’esprit des classiques, entre l’Amstel et Liège-Bastogne-Liège. Je vois un maximum de trente, quarante coureurs encore ensemble quand la finale va démarrer."
La finale est corsée, le sprint bonification planté au sommet d’une côte, puis l’arrivée au sommet d’une autre, celle de Sting Bihan, longue d’un kilomètre à 4,8 %.
"Elle ressemble, en un peu moins raide, à celle de Rodez, où Van Avermaet, en 2015, puis Matthews, l’an passé, avaient gagné", dit Gouvenou.
Après trois possibilités pour les sprinters, ce sont donc les puncheurs qui obtiennent une première vraie chance, même si Sagan a gagné dimanche.