Philipsen: "D’habitude je suis relax, mais sur le Tour…"
Jasper Philipsen découvre, à 21 ans, une course dont il est le plus jeune coureur.
- Publié le 12-07-2019 à 13h18
- Mis à jour le 12-07-2019 à 13h19
Jasper Philipsen découvre, à 21 ans, une course dont il est le plus jeune coureur. Certains coureurs pourraient presque être son père. Cela fait sourire Jasper Philipsen. À 21 ans, le plus jeune participant du Tour de France 2019 profite de sa grande première mais a envie de bien faire le boulot.
Surtout qu’il n’était initialement pas supposé être là. L’absence du sprinteur colombien Fernando Gaviria lui a offert une place dans l’équipe. "C’est une surprise. Je n’aurais jamais pu prédire cela en début de saison. Maintenant, à moi de faire le boulot correctement."
Qu’attendez-vous de ce Tour ?
"C’est une expérience folle. Surtout à Bruxelles. Je n’oublierai jamais cela."
Surtout que vous avez eu un beau succès en Belgique…
"J’ai été surpris que les gens me connaissent et scandent même mon nom lors de la présentation des équipes."
Vous avez passé de mauvaises nuits ?
"Je dors bien malgré le stress. C’est spécial d’être ici mais ça ne m’empêche pas de dormir."
En fait, vous ne stressez jamais…
"Logiquement, je suis un mec relax, mais là, c’est le Tour."
Cela vous fait quoi d’être le plus jeune ?
"C’est spécial. Je ne m’attendais pas à atteindre cet objectif aussi tôt. Cela prouve que l’équipe investit dans l’avenir. Je vais prendre de l’expérience pour l’avenir et pour pouvoir viser plus haut sur les étapes dans quelques années."
Le nombre de médias ne vous dérange pas ? Vous n’avez jamais été autant sous le feu des projecteurs…
"Il y a plus de médias qu’au Tour du Limbourg (rires) . Mais c’est sympa. Ça fait partie de l’expérience globale."
Alexander Kristoff compte sur vous pour les sprints massifs…
"Je suis bien quand je dois trouver une bonne position dans le peloton et je peux rapidement remonter aux premières places. Je pense pouvoir amener rapidement Kristoff dans les meilleures conditions."
Est-ce facile de courir avec autant de monde autour de vous ?
"Oui, il y a du monde sur la route, la largeur des rues change souvent et ça ne sera pas facile. Plusieurs équipes bossent leurs sprints depuis des mois. Nous, pas vraiment. On doit tenter de forcer un truc dans l’emballage final."
Voulez-vous atteindre Paris pour emmener votre leader sur les Champs-Élysées ?
"Pas spécialement. Je verrai au jour le jour. On verra jusqu’où on peut arriver. Je ne suis pas obligé de finir même si ce serait beau. Ça peut attendre les années suivantes. Je veux juste aider l’équipe pour l’instant."
Si l’occasion se produit de jouer votre propre carte…
"Je ne la laisserai pas passer. Mais je suis jeune, hein, je suis là pour aider mon équipe."
Beaucoup pensent que vous avez trop roulé en début d’année pour franchir les montagnes ?
"Elles arrivent tard et nous verrons selon ma forme du moment."
N’avez-vous pas peur de vous blesser en enchaînant avec le Tour après avoir beaucoup couru en début d’année ?
"J’ai beaucoup couru ces dernières semaines mais l’équipe et moi, nous verrons au jour le jour comment je me sens. Je le saurai dans les étapes à venir."
Kristoff : "On avait besoin d’un profil comme le sien"
Alexander Kristoff l’a confirmé d’entrée de jeu, Jasper Philipsen est bien son poisson-pilote, le dernier homme de son train pour les sprints massifs. "Il sait ce qu’il doit faire. On a beaucoup couru ensemble par le passé même si on s’est peu entraîné spécifiquement. Je sais ce dont il est capable au sprint et on trouvera comment travailler à deux."
La rumeur dit même que le Norvégien a poussé auprès de ses patrons pour que le Belge pallie l’absence de Fernando Gaviria. "On en a discuté avec la direction. On avait besoin d’un profil comme le sien pour les sprints. Il sait comment gérer les derniers kilomètres. Il a l’expérience des sprints et il connaît donc les situations possibles dans les sprints massifs. Il faisait partie des meilleurs choix possible et j’espère qu’il ira le plus loin possible dans ce Tour."