"On verra qui sera le plus fort après le Tourmalet": Geraint Thomas a loupé son propre rendez-vous

En mars dernier, le Gallois s'apprêtait à affronter Chris Froome en interne, sur les routes du Tour. Il lui avait même fixé rendez-vous... à ce samedi.

"On verra qui sera le plus fort après le Tourmalet": Geraint Thomas a loupé son propre rendez-vous
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En mars dernier, le Gallois s'apprêtait à affronter Chris Froome en interne, sur les routes du Tour. Il lui avait même fixé rendez-vous... à ce samedi.

La préparation de Geraint Thomas pour le Tour de France n'a pas été optimale. Une sérieuse prise de poids pendant l'hiver, des premières courses difficiles (notamment à Tirreno-Adriatico, où il fut malade) et une chute lors du Tour de Suisse, sa répétition générale avant le Tour. On pouvait donc s'attendre à voir le vainqueur sortant monter en puissance sur les routes de la Grande Boucle. Mais au soir de la 14e étape, il n'est plus le favori à sa propre succession et la course est plus ouverte que jamais.

Ironie du sort, il a connu une petite défaillance sur les dernières pentes du Tourmalet alors qu'il avait coché la date du 20 juillet depuis longtemps dans son agenda. En mars, déjà, "G." déclarait ceci à propos de sa rivalité interne avec Froome, bien avant que le Britannique ne doive déclarer forfait pour le Tour: " On verra qui sera le plus fort, en juillet. Le plus important, c'est de dialoguer, d'être honnête et de ne pas courir l'un contre l'autre pour laisser un membre d'une autre équipe en profiter, ce qui serait le pire scénario. Après les Pyrénées et le Tourmalet, on saura lequel de nous deux est le plus fort et toute l'équipe se mettra à son service. On fera tout pour que l'un de nous deux triomphe à Paris. Je ne pense pas que ça posera problème (...) S'il n'y aura pas de guéguerre en interne ? Je ne peux pas parler pour Froomey mais de mon côté, je ne ferai jamais quelque chose pour l'empêcher de gagner. Je suis presque sûr qu'il pense la même chose mais il faut lui poser la question".

Quatre mois plus tard, c'est avec Egan Bernal que le dossard n°1 partage finalement cette rivalité interne. Et après avoir distancé le Colombien à la Planche des Belles Filles et lors du chrono individuel, voilà qu'il doit se contenter d'observer son équipier jouer la victoire avec Pinot et Alaphilippe, sans pouvoir accrocher le bon wagon. On pouvait pourtant s'attendre à voir le Gallois arriver au top de sa forme pour ce rendez-vous fixé depuis des mois.

Reste à savoir si celui qui était encore le grand favori du Tour ce samedi matin a simplement connu un jour sans ( "Je me suis senti un peu faible toute la journée", expliquait-il à l'arrivée) ou s'il est réellement inférieur à la concurrence. Il sera probablement sur la défensive, ce dimanche, avant d'espérer retrouver des couleurs dans les Alpes où, on le sait, trois étapes dantesques attendent le peloton du Tour. Après tout, Pinot et les autres lui ont fait un bien beau cadeau en ne le repoussant qu'à 36 secondes. Rien ne prouve qu'ils auront d'autres occasions de déloger l'actuel deuxième du classement général...

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