Les parents de Van Melsen le suivent en mobil-home: “Pour nous aussi, c’est une aventure”
Les parents de Kevin Van Melsen suivent le coureur liégeois sur l’ensemble du Tour, en mobil-home.
- Publié le 22-07-2019 à 14h26
- Mis à jour le 22-07-2019 à 16h11
Les parents de Kevin Van Melsen suivent le coureur liégeois sur l’ensemble du Tour, en mobil-home. Le 29 juin, Patrick Van Melsen, le papa de Kevin, le coureur de Wanty-Gobert, avait lancé cette annonce sur les réseaux sociaux : "Après l’annonce de la participation de Kevin au Tour de France, je recherche un mobil-home."
En quelques jours, ce Liégeois a changé tous ses plans pour la période estivale. "Nous n’avions pas du tout prévu ça", explique-t-il d’une voix souriante. "Cela n’a pas été simple à préparer. Car quand Kevin nous a appelés pour nous annoncer la bonne nouvelle, sa sélection pour le Tour de France, j’allais le contacter pour lui annoncer le décès de sa grand-mère, ma maman. J’ai été pris par les funérailles. Avant de me tourner vers le Tour de France."
Et de modifier en urgence ses dates… de congé. "Dès que j’en ai parlé à mon patron, il m’a dit que je pouvais prendre les trois semaines", indique ce chauffeur dans une société de transport. "Il m’a dit qu’il comprenait, qu’il ferait la même chose si son fils faisait le Tour de France. Il nous restait peu de temps, la plupart des hôtels étaient complets et la meilleure solution était donc de trouver un mobil-home. Et nous sommes partis à l’aventure, pour suivre et encourager Kevin."
Chaque jour , il essaie de voir plusieurs fois son fils. "Cela varie fortement en fonction du parcours de chaque étape", détaille encore Patrick Van Melsen, accompagné dans ce voyage sur les routes du Tour par son épouse. Un duo que vont rejoindre dans la dernière semaine Ophélie, la femme de Kevin, et Oscar, leur fils. "Quand c’est en ligne droite, comme lors de l’étape de Binche, là, ce n’est pas possible de voir la course plusieurs fois. Mais sur les autres journées, c’est jouable."
Habitué des courses cyclistes, il étudie minutieusement les parcours et, surtout, les endroits où se garer, afin de pouvoir repartir au plus vite une fois que Kevin est passé, pour aller le revoir à un autre endroit. "Sur les courses en Belgique, quand je suis avec ma voiture, sur des routes que je connais bien, je fais de bons scores", ajoute encore le papa du coéquipier de Guillaume Martin. "Cela m’arrive de voir la course dix ou quinze fois. Sur le Tour de France, c’est beaucoup plus compliqué. D’abord parce que je conduis un camping-car, mais aussi parce que les accès au parcours sont plus compliqués. Sur le Tour, il n’est par exemple pas possible de traverser la route. Il faut donc être vigilant quand on se gare, afin d’être certain de pouvoir repartir. Et après l’étape, on se met déjà en route pour l’étape suivante. Cela fait beaucoup de kilomètres. Mais cela ne me pose pas de soucis, je suis habitué de conduire ! C’est très particulier sur le Tour. Il y a une ambiance incroyable, un monde de fou ! Pour nous aussi, c’est une aventure !"
"Kevin nous voit quasiment toujours"
Dans la foule toujours aussi impressionnante des spectateurs massés tout au long du parcours du Tour de France, Kevin Van Melsen a-t-il l’occasion de voir où sont ses parents ? "La plupart du temps, oui", répond son papa. "C’est assez rare quand il ne nous voit pas. Ici, nous avons des t-shirts supporters à son nom. Et aussi une banderole. Il nous repère et nous fait la plupart du temps un signe s’il en a l’occasion, en fonction de la situation de la course. Et nous espérons que ce sera le cas jusqu’au bout. Le rêve serait qu’il aille au bout, jusqu’à Paris."
"Des larmes aux yeux"
Pour les parents de Kevin Van Melsen, c’est une fierté de voir leur fils sur la plus grande course du monde, au cœur de la foule. "Pour des parents, oui, c’est une consécration", confirme Patrick Van Melsen. "Mais on voit aussi que le Tour n’est pas une course comme les autres. Kevin n’est pas une vedette, mais nous recevons de nombreux messages. Des gens du village (NdlR : Hombourg) nous disent qu’il y a une ferveur incroyable pour le Tour. Un enfant du village fait par exemple du vélo et ses parents m’ont dit qu’il demande à être appelé Kevin sur le vélo… Cela me donne les larmes aux yeux. Kevin m’a aussi dit qu’il avait reçu 750 demandes d’ajout sur les réseaux sociaux après l’annonce de sa sélection. Le Tour, c’est énorme !"