Les Belges étaient dans la bonne échappée dans les pyrénées: "La bataille a été extrêmement intense avant qu’elle se dessine"
Présent dans la bonne échappée, le meilleur grimpeur de ce Tour a conquis de précieux points sur la 1re étape pyrénéenne.
- Publié le 19-07-2019 à 06h19
- Mis à jour le 19-07-2019 à 10h50
Présent dans la bonne échappée, le meilleur grimpeur de ce Tour a conquis de précieux points sur la 1re étape pyrénéenne. Sur l’écran géant que déplie chaque matin Marc Sergeant dans le bus de l’équipe Lotto-Soudal pour le traditionnel briefing matinal figurent le nom de chacun des coureurs ainsi que le rôle qui lui est assigné pour la journée par le staff.
En remontant à bord du même véhicule jeudi soir, le maillot à pois toujours solidement accroché sur ses épaules après avoir intégré la bonne échappée et cueilli onze nouveaux points au classement de la montagne sur la première étape pyrénéenne de ce Tour, Tim Wellens aura pu souffler "mission accomplie" à son manager sportif.
"Tout le monde savait que l’échappée avait de très grandes chances d’aller au bout et la bataille a donc été extrêmement intense avant qu’elle se dessine, commentait le Limbourgeois. Cela a pris près de 40 bornes. J’ai dû m’employer à plusieurs reprises pour m’assurer de ne pas louper le bon coup et j’y ai donc laissé pas mal de forces. Je me suis fait violence pour aller basculer en tête des deux premières difficultés officiellement répertoriées, mais je n’avais ensuite plus véritablement l’énergie pour accompagner les meilleurs grimpeurs de ce groupe et je me suis donc relevé (NdlR : 95e sur la ligne à 15:30 de Yates) afin d’épargner mes forces dans la perspective des prochaines échéances."
La prochaine échéance importante, ce sera pour samedi et l’arrivée en haut du mythique Tourmalet.
"Oui, en effet, poursuivait Wellens, l e chrono de ce vendredi s’apparentera à une journée de repos pour moi (rires)… Je vais tenter de ne pas y abandonner trop de forces car la journée de samedi délivrera 51 points (NdlR : la seule arrivée finale au Tourmalet récompensera le vainqueur de 40 pts) alors que je me bats depuis plus d’une semaine pour compter 54 points à mon compteur à ce jour… Le format court de cette quatorzième étape (117,5) ne sera pas non plus à mon avantage car je m’attends à une première grande explication entre les favoris et je doute que l’on me laisse réellement du champ en début d’épreuve comme cela peut parfois être le cas sur les étapes de haute montagne de près de 200 bornes."
Benoot dos à ses limites
Quatrième, le Gantois s’est senti diminué au moment où la course s’est jouée. Pendant que ses jambes tournicotent machinalement sur le home-trainer installé au pied du bus de la formation Soudal-Lotto, Tiesj Benoot tente de détendre son dos lors d’une séance de décrassage qu’il ne sacrifie que très rarement. Quatrième à Bagnères-de-Bigorre, le Gantois y a enregistré son second top 5 sur le Tour après sa seconde place à Brioude (battu par Impey).
“Les jambes ne répondaient toutefois pas de la même manière que dimanche dernier et c’est évidemment quelque peu frustrant, commentait le premier Belge du jour. J’ai été complètement bloqué à partir de la montée de la Hourquette d’Ancizan et peinais à me mettre en danseuse dans les portions les plus raides. Difficile de rivaliser avec des gars comme Yates ou Bilbao dans ses conditions, mais je ne veux pas chercher dans les séquelles de ma chute de mercredi de fausses excuses. Les meilleurs étaient tout simplement devant.”
Porté par la spirale positive dans laquelle la formation belge semble engagée (deux victoires d’étape, le maillot à pois de Wellens…), Benoot compte bien remettre le couvert dans la troisième et dernière semaine du Tour.
“Je vais tenter de me refaire la cerise jusqu’à la journée de repos et je retenterai ensuite ma chance. Il devrait encore y avoir plusieurs opportunités durant le dernier volet de ce Tour.”
Et comme la succession des jours ne lui fait pas peur et qu’il récupère plutôt bien…
Van Avermaet : “Je dois travailler mon sprint…”
Présent avec son équipier Pauwels (13 e) dans l’échappée, Golden Greg a bouclé la douzième étape aux portes du top 10. Présent dans le groupe de treize coureurs qui s’est disputé la quatrième place à Bagneres-de-Bigorre derrière le trio de tête, Greg Van Avermaet a franchi la ligne en onzième position. “Ce n’est pas la première fois depuis le début de ce Tour de France que mon sprint me déçoit, jugeait le champion olympique. Il faudra donc que je travaille cela dans les prochaines semaines à l’entraînement. J’avais affirmé que je voulais intégrer l’échappée car je pensais être en mesure de suivre sur une étape qui flirtait avec mes limites en montagne mais face à des gars comme Yates ou Bilbao, la donne est différente…”
Second coureur de chez CCC à avoir intégré la bonne échappée, Serge Pauwels avait également coché cette étape.
“C’est de cette manière que nous parviendrons à conquérir une victoire d’ici Paris. J’étais encore avec les poursuivants au sommet de la Hourquette d’Ancizan, mais j’ai compris rapidement qu’il serait compliqué pour nous de rentrer sur la tête de la course. Mes jambes répondent en tout cas de mieux en mieux et c’est encourageant pour les prochains jours.”
Naesen : “Vu le profil de l’étape et les coureurs qui m’accompagnaient, je suis content d’être 7e”
Présent dans la bonne échappée en compagnie de deux de ses partenaires de chez AG2R-La Mondiale, Oliver Naesen a rapidement compris qu’il lui serait compliqué de revendiquer la victoire à Bagnères-de-Bigorre. “Quand vous jetez un œil sur le profil de cette douzième étape et sur la qualité des coureurs qui nous accompagnaient, je pense qu’une septième place est plutôt un bon résultat pour un gars de plus de septante kilos, souriait l’ancien champion de Belgique. Notre direction a répété avant le Grand Départ qu’une victoire d’étape constituait un réel objectif et comme il était pratiquement acquis que l’échappée irait au bout ce jeudi, il était important de s’assurer d’y être représenté. Ce n’était pas le cas de toutes les formations. Ce week-end, je m’appliquerai à œuvrer pour le collectif et Romain Bardet, mais la semaine prochaine, j’espère à nouveau pouvoir saisir une opportunité.”