L'équipe Cofidis: une décennie sans succès sur le Tour de France
L’équipe française Cofidis n’a plus gagné sur le Tour de France depuis…. 2008.
- Publié le 21-07-2019 à 14h13
- Mis à jour le 21-07-2019 à 14h14
L’équipe française Cofidis n’a plus gagné sur le Tour de France depuis…. 2008. C’est une des plus anciennes équipes du peloton. Elle dispute chaque année le Tour de France. Mais qui ne parvient plus à s’y imposer. À quand remonte la dernière victoire de l’équipe Cofidis sur la Grande Boucle ? Il faut remonter à plus d’une décennie en arrière.
"Cela commence en effet à faire très long, trop long", indique Cédric Vasseur, le manager de la formation Cofidis. "La dernière victoire de notre équipe sur le Tour de France remonte à 2008 avec un succès de Sylvain Chavanel. Parvenir à nouveau à gagner est donc à nouveau l’objectif. Comme chaque année."
Cela n’a pas été jouable ce samedi. Avec aucun coureur de Cofidis dans l’échappée du jour, celle qui a tenté d’anticiper l’explication des ténors du peloton. "Nous étions passés très près l’an dernier. Nous n’avions été devancés que de quelques millimètres sur l’étape de Pau."
Dans un sprint dans lequel Christophe Laporte s’était classé deuxième, juste derrière Arnaud Démare. "D’une manière générale, ces dernières années, l’équipe Cofidis n’a pas su recruter un coureur qui avait déjà gagné une étape du Tour de France", poursuit Cédric Vasseur, qui, lui, a remporté deux étapes de la Grande Boucle (une en 1997 et une en 2007) et a porté le maillot jaune pendant cinq jours. "Pour expliquer cette situation, il faut aussi prendre en compte la question budgétaire. Nous ne sommes pas une équipe World Tour. Nous sommes une formation continentale pro. Il faut donc nous comparer avec des équipes de ce niveau. Et il y en a peu qui ont réussi à gagner des étapes sur le Tour de France mis-à-part celles de Jean-René Bernadeau (NdlR : l’actuelle Total Direct Energie)."
Une situation qui devrait être modifiée dès la saison prochaine, puisque l’équipe française vise le statut World Tour en 2020. "Nous avons malgré tout un beau budget pour une équipe du niveau de continentale pro, mais il y a aussi un autre élément à prendre en compte", ajoute encore Cédric Vasseur. "Il y a eu la stratégie de tout miser sur Nacer Bouhanni ces dernières saisons et on peut constater que cela n’a pas été une bonne stratégie."
Entre les deux hommes, le divorce est prononcé. Le sprinter français, écarté du Tour à nouveau cette année, a déclaré "vivre un cauchemar" depuis l’arrivée de Cédric Vasseur. Nacer Bouhanni, qui n’a pas encore gagné cette saison, ne sera plus dans l’équipe la saison prochaine (il est cité chez Arkea-Samsic). "Je n’ai pas repris Bouhanni sur ce Tour de France parce qu’il faut faire des choix stratégiques", ajoute Cédric Vasseur. "Il faut prendre huit gars dans notre noyau qui en compte vingt-huit. Pour ce Tour, comme nous voulons vraiment retrouver les joies d’une victoire d’étape, nous avons choisi d’aligner tous nos coureurs qui ont gagné cette année. Nous en avons quatre (Jesus Herrada, qui compte cinq succès, autant que Christophe Laporte, Julien Simon qui a gagné une fois, comme Natnael Berhane, une liste dans laquelle il faut ajouter le Belge Kenneth Vanbilsen, non présent sur ce Tour de France, NdlR). Nous ne pouvions pas nous trop disperser. Plus on augmente les stratégies, plus on affaiblit l’équipe."
Pour le moment, le choix n’a pas encore été payant. Christophe Laporte, malade, a été contraint à l’abandon, comme Nicolas Edet. Et l’équipe n’a obtenu aucun succès, aucun Top 5, juste deux Tops 10. Il leur reste une bonne semaine pour retrouver le chemin de la victoire sur le Tour de France. "C’est notre but, c’est ce que nous visons et cette absence de victoire sur le Tour depuis vingt ans n’est pas forme de pression, plutôt une énorme forme de motivation", ajoute le directeur sportif Roberto Damiani. "Oui", conclut Cédric Vasseur. "Et quand on attend longtemps, la récompense est souvent plus belle !"