L’autre De Gendt: le coureur de Wanty-Gobert voudrait se faire… un prénom
Aimé De Gendt, le coureur de Wanty-Gobert, veut se faire… un prénom.
- Publié le 17-07-2019 à 12h10
- Mis à jour le 17-07-2019 à 17h31
Aimé De Gendt, le coureur de Wanty-Gobert, veut se faire… un prénom. Avec ce Tour de France largement réussi pour les Belges, les noms des vainqueurs sont régulièrement cités. Van Aert, Teuns et De Gendt. S’il y a parfois des confusions entre Dylan Teuns, le lauréat de la Planche des Belles Filles, et Edward Theuns, il pourrait aussi y en avoir pour les De Gendt. Avec Thomas De Gendt et avec Thomas Degand, comme cela a souvent été le cas. Mais aussi et surtout cette année avec deux De Gendt sur ce Tour de France. Thomas, que tout le monde connaît, encore plus avec sa victoire au panache (et à la Thomas De Gendt) de samedi, à Saint-Étienne. Et avec Aimé De Gendt, son homonyme.
"Nous avons le même nom, mais nous ne sommes pas de la même famille", commente ce dernier, qui découvre cet été le Tour de France. "Nous ne sommes pas non plus du même coin. Lui est de Semmerzake et moi de Denderhoutem, dans la région d’Alost. Mais je connais bien évidemment Thomas. Tout le monde, dans le vélo, le connaît. Ce qui n’est pas encore mon cas… Nous n’avons pas le même statut. Lui, il a décroché des victoires partout, notamment sur les plus grandes courses. Ce n’est pas mon cas non plus. Mais je veux continuer à progresser. Pour me montrer plus, parvenir à gagner et me faire… un prénom."
Pour son premier Tour de France, et son premier Grand Tour, il aimerait notamment s’échapper. "J’ai été repris dans la sélection de Wanty-Gobert pour aider mon équipe, pour protéger nos différents leaders, comme Guillaume Martin, Xandro Meurisse ou Andrea Pasqualon, détaille encore Aimé De Gendt. Pour les remonter, leur ramener des bidons. Mon but est aussi d’aller au bout, de rejoindre Paris pour mon premier Tour de France. Avec l’envie de me montrer en cours de route. En allant dans les échappées, comme l’a déjà fait mon ami et coéquipier Frederik Backaert."
Jusqu’à présent, il n’a pas trouvé l’ouverture. Il avait comme mission d’aller dans les échappées durant le week-end mais n’a pas su intégrer les bons mouvements. Partie remise pour Aimé De Gendt. "J’ai vraiment envie de faire cette échappée, et ce serait vraiment particulier de partir à l’attaque avec Thomas De Gendt, poursuit le coureur de Wanty-Gobert. Deux De Gendt dans l’échappée… Même si l’objectif est de prendre une échappée. Avec ou sans lui. Mais s’il part aussi, ce serait encore plus particulier."
Aimé De Gendt est passé chez les pros en 2016, chez Top Sport Vlaanderen-Baloise, équipe dans laquelle il est resté trois saisons avant de rejoindre cette année Wanty-Gobert. Au cours de ses quatre premières saisons chez les pros, a-t-il déjà eu l’occasion de s’échapper avec Thomas De Gendt ? "Non, cela ne s’est jamais produit pour l’instant, répond Aimé. J’ai finalement fait peu de courses World Tour dans ma carrière. J’en fais plus depuis que je suis arrivé chez Wanty-Gobert. Mais ce serait chouette d’attaquer avec lui. Nous en avions discuté ensemble sur le Tour de Romandie. On s’était dit qu’il fallait qu’on parvienne à attaquer ensemble. Nous avions presque réussi dans la première étape, mais notre tentative a été reprise par le peloton."
Et si les deux De Gendt y parviennent sur ce Tour de France, ou sur une autre course, quelle serait la meilleure tactique pour Aimé, pour tenter de surprendre Thomas ? "Si le final propose une côte, ce sera compliqué pour moi, répond-il. Par contre, si c’est sur du plat, il y aurait peut-être moyen…"
“C’est un rêve qui se réalise"
En arrivant chez Wanty-Gobert, Aimé De Gendt n’ambitionnait pas une place dans la sélection du Tour de France. “Non, je n’y pensais pas, surtout pour ma première année dans l’équipe, explique-t-il. Je me disais aussi que c’était plus pour les grimpeurs. Moi, je suis plus un homme du début de saison. J’aime les classiques, j’étais content de terminer deuxième du Samyn (NdlR : battu au sprint par Sénéchal dans la bonne échappée). Mais j’ai montré au fil de la saison que j’étais prêt pour le Tour de France. Et c’est un rêve de le découvrir. On dit qu’un Grand Tour rend un coureur plus fort et j’espère en ressentir ensuite les effets pour la suite de ma carrière.”
Le jeu des sept différences
Au jeu des sept différences, le compte est vite fait entre De Gendt et De Gendt. Première différence : le prénom, Thomas pour le premier, Aimé pour le second.
Deuxième différence : Thomas roule chez Lotto-Soudal et Aimé chez Wanty-Gobert.
Troisième différence : le premier est connu du grand public, pas le second.
Quatrième différence : Thomas a les cheveux noirs ; son homonyme est plutôt blond.
Cinquième différence : le premier a un riche palmarès, le second n’a pas encore gagné chez les pros.
Sixième différence : Thomas dispute son septième Tour de France, Aimé son premier.
Septième différence : le premier est trentenaire (32 ans), le second est bien plus jeune (25 ans).