Jalabert: "Ça va être chaud !"
Laurent Jalabert s’attend à une tension énorme pour le premier sprint attendu ce samedi
- Publié le 07-07-2018 à 07h21
Laurent Jalabert s’attend à une tension énorme pour le premier sprint attendu ce samedi Philippe Gilbert, avec son discours habituellement éclairé sur la course, avait parfaitement résumé l’enjeu de la première étape d’un Tour de France, jeudi, lors de la conférence de presse de son équipe : "C’est important de gagner tôt, cela permet que la confiance s’installe directement, de favoriser les automatismes au sein d’une équipe. L’an passé, nous avions remporté la première étape en ligne avec Kittel et cela avait lancé notre Tour."
Un Tour qui commence par une étape promise aux sprinters, ce samedi, entre Noirmoutier-en-l’Île et Fontenay-le-Comte, mais aussi dimanche. "Quoique, gare au vent", a prévenu Thierry Gouvenou, le directeur de l’épreuve. C’est que cela souffle beaucoup, en Vendée. Et cette étape d’ouverture va suivre le front marin sur 130 kilomètres. Avant de plonger à l’intérieur des terres, dans le Marais poitevin. "Cela promet d’être nerveux, il pourrait y avoir des bordures." Le contexte est posé : la tension va être très forte, ce samedi. Avec des sprinters qui ne veulent pas louper cette première occasion de victoire, mais aussi la perspective de porter le maillot jaune, comme cette 105e édition de la Grande Boucle ne démarre pas par un chrono. Et avec les leaders pour le classement général qui craignent de perdre du temps dans ces éventuels éventails.
"Cela promet effectivement de la tension et du spectacle, commente Laurent Jalabert. Mais je ne vois pas ces deux étapes d’ouverture échapper aux sprinters. Cela va être chaud. Tous les meilleurs sont là avec les Kittel, Sagan, Greipel, Démare et de nombreux autres, dont ce Gaviria, qui va faire ses débuts sur le Tour. Il manque Nacer Bouhanni, pour lequel on sent qu’il y a un malaise chez Cofidis. Cela va être intéressant avec une génération sur le déclin, un peu moins puissante mais toujours présente, comme les Cavendish ou Greipel, avec un Kittel qui est un peu chahuté aussi, et des jeunes qui montent en puissance. Cela promet d’être intense, avec malheureusement, toujours, le risque de chutes."
Ancien sprinter , Laurent Jalabert souligne aussi l’importance d’une victoire rapide dans un Tour pour un spécialiste des arrivées en peloton. "Celui qui remporte le premier sprint est libéré pour la suite : son Tour est déjà réussi, il libère aussi son équipe, termine-t-il. Le sprinter qui est en confiance a ensuite tendance à moins hésiter quand il doit faire un choix. Et un sprint, cela se gagne ou se perd en une fraction de seconde."