Il était une fois... L’évasion de Bernard Hinault
Bernard Hinault est sans conteste l’une des figures marquantes liées à l’histoire du maillot jaune, qu’il a porté à 78 reprises. Mais le Blaireau a aussi connu des moments difficiles avec la tunique jaune.
- Publié le 22-07-2019 à 15h23
- Mis à jour le 22-07-2019 à 16h11
Bernard Hinault est sans conteste l’une des figures marquantes liées à l’histoire du maillot jaune, qu’il a porté à 78 reprises. Mais le Blaireau a aussi connu des moments difficiles avec la tunique jaune.
Double tenant du titre, Hinault se présente au départ du Tour 1980 diminué physiquement. Depuis sa victoire sous la neige dans Liège-Bastogne-Liège, son genou le fait souffrir. Le temps pluvieux qui accompagne le Tour cette année-là n’améliore pas la situation. Pourtant, à l’issue du chrono entre Damazan et Laplume, Hinault prend le jaune devant Zoetemelk, son principal rival. Mais la douleur est trop forte et la décision du Breton est déjà prise. Il décide d’abandonner à Pau trois jours plus tard.
Pour éviter de devoir faire face aux questions des journalistes, il met en place, avec son directeur sportif Cyrille Guimard, un plan pour quitter son hôtel le plus discrètement possible. Dans la soirée du 9 juillet, le local Hubert Arbès, coéquipier et ami d’Hinault qui avait abandonné quelques jours plus tôt, revient dire bonjour à son équipe. Guimard le met dans la confidence et lui demande de déplacer sa voiture devant les cuisines de l’hôtel.
Quelques instants plus tard, alors qu’Arbès est en place, Hinault sort par une porte dérobée et se précipite dans la voiture pour éviter que quiconque ne le surprenne. Il est logé par son ami pour la nuit sans que personne ne sache où il se trouve. Le lendemain matin, au réveil, le deuxième du classement général, Joop Zoetemelk, se retrouve affublé du maillot jaune, mais par respect pour son rival, il ne le porte que le surlendemain.