Geraint Thomas (Sky) remporte son premier Tour de France, Kristoff gagne une victoire de prestige sur les Champs-Élysées
Le Gallois de la Sky a remporté son premier Tour de France, qui est également son premier Grand Tour. Auparavant ses grandes victoires étaient Paris-Nice en 2016 et le dernier Critérium du Dauphiné, grande répétition du Tour.
- Publié le 29-07-2018 à 16h31
- Mis à jour le 30-07-2018 à 13h44
Le Gallois de la Sky a remporté son premier Tour de France, qui est également son premier Grand Tour. Auparavant ses grandes victoires étaient Paris-Nice en 2016 et le dernier Critérium du Dauphiné, grande répétition du Tour.
Il devance sur le podium le Néerlandais Tom Dumoulin (Sunweb) et son coéquipier de la Sky Chris Froome, pourtant grandissime favori à sa succession et qui visait une cinquième victoire record sur la Grande Boucle.
Le maillot vert revient au champion du monde slovaque Peter Sagan. Les Français Julian Alaphilippe (Quick-Step) et Pierre Latour (Ag2r) remportent respectivement les maillot à pois de meilleur grimpeur et de meilleur jeune. Dan Martin est lui consacré supercombattif du Tour.
Quant à l'étape du jour, reliant Houilles à Paris-Champs-Elysées sur 116 kilomètres, elle a été remportée par le champion d'Europe Alexander Kristoff (UAE Emirates).
Kristoff s'est imposé au sprint sur les Champs-Elysées devant l'Allemand John Degenkolb (Trek-Segafredo) et le Français Arnaud Démare (Groupama-FDJ). Le premier Belge est Jasper De Buyst (Lotto Soudal), 10e.
Le champion de Belgique Yves Lampaert (Quick-Step Floors) a tenté se sortir du peloton sous la flamme rouge mais a été repris à 240 m de l'arrivée.
Geraint Thomas (Sky) remporte son premier Tour de France, succédant à son compatriote et coéquipier Chris Froome au palmarès de la Grande Boucle. Il devient le troisième coureur de la formation britannique Sky à remporter le Tour de France, après deux autres Britanniques Bradley Wiggins (2012) et Chris Froome (2013, 2015, 2016, 2017), pour une domination presque sans partage.
Pour la deuxième année de suite, les coureurs belges terminent le Tour sans aucune victoire d'étape. Greg Van Avermaet (BMC) a porté le maillot jaune pendant huit jours.
Le Tour de France 2019 s'élancera le 6 juillet de la Grand Place de Bruxelles, 50 ans après le premier Tour remporté par Eddy Merckx.
Les réactions
Geraint Thomas (Sky), vainqueur du Tour de France : "C'est l'un des meilleurs jours de ma vie, sans aucun doute", a déclaré le Gallois au terme de la dernière étape à Paris. "Je n'ai pas encore d'enfant, donc là c'est un moment très fort au même titre que le jour de mon mariage. C'est quelque chose que je ne réalise pas encore, ça va prendre des jours et des semaines. Normalement la fin est difficile, mais là je volais. C'était que du bonheur. Ce sont les meilleures sensations ces huit tours sur les Champs-Élysées. J'ai profité et avoir mon équipe avec moi, c'était génial", a ajouté Thomas, qui succède à Chris Froome au palmarès de la Grande Boucle.
Alexander Kristoff (UAE Team Emirates), vainqueur de la 21e étape : "C'est une super victoire", déclare Kristoff. "Je suis très content de gagner sur les Champs-Élysées. Gagner ici était un rêve depuis que je suis sprinteur. Ça faisait quatre ans que je n'avais pas gagné sur le Tour. La presse norvégienne me demandait quand est-ce que je regagnerais sur le Tour, et bien c'est fait. Ça m'est arrivé de penser que je resterais à deux victoires d'étapes sur le Tour de France. Je me suis dit que deux victoires c'est mieux que rien. Mais j'en voulais plus, parce que j'ai travaillé dur pour aller chercher cette troisième victoire. Ce sprint sur les Champs-Élysées, pour nous c'est le Championnat du monde des sprinteurs chaque année. C'est l'une de mes plus belles victoires. Milan-Sanremo et le Tour des Flandres c'est à part, mais si on regarde les victoires d'étapes que j'ai eues dans ma carrière, celle-ci est la meilleure. Les Alpes ont été particulièrement dures. L'étape avec 5.000 m de dénivelé était la plus dure que j'ai eu à faire depuis ma première participation en 2013. Ca a été très dur de passer la montagne. Cette victoire fait de ma saison d'ores et déjà un succès. Si je ne regagne pas"
Peter Sagan (Bora-Hansgrohe), meilleur sprinteur : "Je suis ravi, je ne sais pas s’ils vont compter six maillots verts d’affilée (rires). Les trois derniers jours ont été difficiles mais j’y suis arrivé. Je tiens à remercier mon équipe."
Julian Alaphilippe (Quick-Step Floors), meilleur grimpeur : "J’ai dû mal à réaliser. Le Tour de France vient de se terminer et j’ai le maillot à pois sur les épaules. C’est génial. Si j’ai fait rêver les gens, c’est que du bonheur pour moi. Je n'ai pas de mots, c'est une immense fierté. Maintenant, il me reste juste à profiter de ce moment. Le maillot à pois n'était pas mon objectif sur ce Tour. Mais une fois que j'ai remporté une étape, j'étais un peu plus relax. Je me suis pris au jeu et ça a fonctionné. Ce n'est pas vraiment une surprise de le rapporter à Paris, parce qu'une fois que j'ai commencé à m'y intéresser, je me suis battu très dur et quasiment tous les jours pour ça."
Tom Dumoulin, 2e du classement général : "Il en va toujours de la sorte [dans cette étape]. L'étape vers Paris est considérée par tous comme une course festive, mais ce n'est certainement pas le cas sur les Champs-Élysées. En outre, on est mentalement loin de cette idée car on sait que l'on va souffrir une fois encore", a expliqué le leader de Sunweb au micro la NOS. "Le sentiment est en fait le même qu'après le Giro. Je me suis très bien comporté, j'ai fait les bonnes choses et je me suis mis au défi. Le Giro est plus romantique, plus beau aussi, mais le Tour est plus grand. Je ne peux pas dire que j'étais beaucoup plus stressé qu'au Giro. Cette différence est inhérente à la course. On est toujours un peu nerveux quand on participe à la lutte pour la victoire finale."
Pierre Latour, maillot blanc: "Je profite vraiment de ce moment, parce que l'année dernière j'avais le bassin cassé en finissant le Tour ! Finalement, pour l'équipe c'est quand même un beau Tour de France : nous avons réussi à rester mobilisés en ayant perdu trois coureurs et on ne finit pas si mal que ça. Ce maillot blanc ce n'était pas l'objectif, mais il est venu en même temps que j'accomplissais ma mission d'accompagner Romain (Bardet, ndlr)."