Geraint Thomas reste ambitieux: "Je peux encore gagner le Tour"
Geraint Thomas salue le succès de son équipier mais il reste ambitieux.
- Publié le 29-07-2019 à 14h19
- Mis à jour le 29-07-2019 à 16h01
Geraint Thomas salue le succès de son équipier mais il reste ambitieux. Vainqueur il y a un an, Geraint Thomas termine cette fois deuxième, confirmant que son succès n’était pas dû au hasard. Le Gallois a pourtant dû accepter la supériorité de son jeune équipier Egan Bernal. C’est la main dans la main que les deux hommes ont franchi la ligne, samedi, à Val-Thorens.
Geraint, qu’avez-vous dit à Egan à cet instant ?
"‘Profite de ce moment, c’est incroyable. Ce n’est pas grave si tu pleures ; tous les vrais hommes pleurent.’ C’est un honneur de faire partie de son sacre."
Avant le Tour, vous pensiez qu’il allait gagner ?
"Non, je n’y croyais pas. Bien sûr, il a le talent ; on l’a vu dès le début. Il est né pour aller vite en montagne, il a progressé tous les mois, il est dans la meilleure équipe, il est bien entouré, il est humble et sérieux, il a une belle carrière devant lui."
Comment comparer votre Tour 2018 à celui-ci ?
"Totalement différents, le jour et la nuit. Là où tout me réussissait il y a un an, cette fois j’ai eu toute une série de soucis, des chutes, des crevaisons, des problèmes, mais je suis resté optimiste. Dès novembre, j’ai su que ce serait dur de gagner à nouveau, que ce serait difficile de revenir, de rester au même niveau. J’avais eu beaucoup de sollicitations, puis j’ai eu des chutes, mais j’ai réussi quand même à me présenter en bonne forme."
Votre deuxième place doit donc vous satisfaire ?
"Je voulais gagner ! Si j’avais terminé deuxième derrière Kruijswijk ou un autre, cela aurait été très dur, mais le fait qu’Egan gagne, cela arrange les choses un peu. Un et deux, c’est une belle performance. On a prouvé que cela fonctionne bien ; nous communiquons bien. La force de l’équipe, c’est son collectif."
La domination de votre équipe n’a pas été aussi totale que les années précédentes.
"Oui, on nous a beaucoup reproché de rendre le Tour ennuyeux par le passé, alors on a fait en sorte que ce soit excitant, mais on a quand même gagné (il sourit)."
Pourquoi ce Tour a-t-il été excitant comme cela ?
"Je ne crois pas que ce soit le parcours, mais plutôt Julian Alaphilippe. Il a attaqué d’emblée et commencé avec un bel avantage. Chapeau à lui ; il nous a fait peur. Il était soulevé par le public, il s’est battu jusqu’au bout. Il aurait mérité d’être sur ce podium."
Egan Bernal semble parti pour quelques années. Quelle ambition aurez-vous à l’avenir ?
"Je suis persuadé que je peux encore gagner le Tour. Si on avait dit il y a deux ans que je gagnerais le Tour puis finirais deuxième, personne n’y aurait cru. Je suis déçu de ne pas avoir gagné mais j’y crois encore. Toutefois, il ne faut pas parler de moi aujourd’hui, mais d’Egan."
Et avec Froome, qu’est-ce que cela aurait changé ? Comment cohabiterez-vous en 2020 ?
"Franchement, je ne sais pas. On aurait peut-être été à trois Ineos sur le podium ! ‘Froo mey ’ est l’un des plus grands coureurs de Grands Tours de tous les temps. Il est très fort physiquement, mais aussi mentalement. Mais je ne veux pas penser à l’an prochain, je veux profiter de notre résultat sur ce Tour."