Geraint Thomas ne craquera pas vendredi
Un commentaire d'Eric de Falleur.
- Publié le 25-07-2018 à 22h53
- Mis à jour le 25-07-2018 à 22h55
Un commentaire d'Eric de Falleur.C’est ce qui s’appelle mettre les points sur les i. Geraint Thomas a fait un énorme pas vers la victoire finale dans le 105e Tour de France. Bien sûr, il ne s’agit que de quelques secondes grappillées sur Tom Dumoulin et d’un peu moins d’une minute sur Chris Froome, mais c’est précisément ce dernier écart qui va libérer le Gallois. On peut être sûr que Thomas ne craquera pas vendredi dans l’ultime étape de montagne. Il n’est pas par hasard en tête du classement général, cela fait deux ou trois ans que la Sky le programme pour être son prochain leader dans les grands Tours, après Wiggins, après et en même temps que Froome et avant Bernal, sans doute. Il y a un an, Sky en avait fait son leader sur le Giro, avec Landa, avant que, comme le dit le Gallois, "une moto de la police (mal garée et qui avait fait chuter les deux hommes) n’en décide autrement".
L’étape la plus courte du Tour 2018 aura donc apporté quasiment les plus grands enseignements. Sauf surprise, l’équipe Sky et son manager, Dave Brailsford, s’apprêtent à remporter, dimanche à Paris, un 6e Tour de France en sept éditions avec un troisième coureur différent. Ces dernières décennies, seul Cyrille Guimard a fait aussi bien en menant, tour à tour, Lucien Van Impe, Bernard Hinault et Laurent Fignon au succès dans la Grande Boucle. La formation britannique pourrait faire mieux encore car, avec Egan Bernal, elle détient certainement un futur vainqueur en ses rangs. Attention, on disait cela aussi d’un autre Colombien, il y a cinq ans, quand Nairo Quintana avait été le seul à menacer Chris Froome lors de son premier succès, en troisième semaine. C’est manifestement celle où le grimpeur de la Movistar a l’habitude de se réveiller. Malheureusement trop tard…