Caleb Ewan la tient enfin... et de quelle manière !
- Publié le 17-07-2019 à 18h47
- Mis à jour le 18-07-2019 à 08h08
Fort décriée, l’équipe Lotto réalise jusqu’à présent le Tour de France parfait.
Après trois troisième et une deuxième places depuis le début de ce Tour de France, la régularité a fini par payer pour le jeune sprinteur australien Caleb Ewan. Dominé tour à tour par Mike Teunissen, à Bruxelles, Elia Viviani à Nancy, Dylan Groenewegen à Chalon-sur-Saône et Wout Van Aert à Albi lundi dernier, le coureur de la formation Lotto Soudal a enfin pu lever les bras après avoir réalisé le sprint parfait.
Pourtant, le train de l'équipe belge n’a pas pu se mettre en place comme prévu sur la route de Toulouse. Tout d’abord, Jens Keukeleire a été impliqué dans la grosse chute survenue dans le peloton à une trentaine de kilomètres de l’arrivée. Et un peu plus tard, c’est le lanceur d’Ewan, Jasper De Buyst, qui était retardé à son tour par une petite chute à dix kilomètres de la ligne.
Mais quand Jumbo-Visma, l’équipe en forme de ce début de Tour de France a mis en route à quatre kilomètres de l’arrivée, Roger Kluge, plutôt discret depuis le Grand Départ de Bruxelles a accompli un magnifique travail pour replacer son sprinteur dans la roue de Dylan Groenewegen. Le travail de la formation néerlandaise par l’intermédiaire de Wout Van Aert et de Amund Grondahl Jansen a étiré le peloton avant la flamme rouge, ce qui n’a pas permis aux autres sprinteurs de pouvoir se battre pour la roue du Néerlandais dans laquelle Ewan était dans un fauteuil. "J'étais dans la roue de Jasper [De Buyst] quand il a chuté et j'ai perdu beaucoup de places dans le peloton. Mais Roger Kluger est revenu me chercher et a pu me remonter vers l'avant", racontait Ewan après avoir passé la ligne.
Dans le dernier kilomètre, alors que le peloton était emmené par Mike Teunissen, le dernier homme de Groenewegen, le peloton s’est encore étiré à la sortie d’un virage. Mais Caleb Ewan, qui a pris le virage parfait était parfaitement positionné dans la roue du sprinteur néerlandais. Au contraire des autres coureurs véloces, Viviani en tête, qui ont tous déjà dû effectuer un premier sprint pour pouvoir recoller à la roue des deux sprinteurs.
Et dans les 200 derniers mètres, Ewan était simplement le plus fort puisqu’il a réussi à remonter Dylan Groenewegen, qui venait dans lancer son sprint et à le devancer de quelques centimètres sur la ligne. Tout simplement le sprint parfait.
Réaliser le sprint parfait, c'est ce que les coureurs rapides doivent faire pour pouvoir s'imposer lors des arrivées massives sur ce Tour de France, car le niveau est très homogène entre eux. Chaque détail peut faire la différence et aucun sprinteur ne domine de la tête et des épaules. Depuis le départ de ce Tour de France, chaque sprint a été remporté par un coureur différent.
Le Tour parfait de Lotto Soudal
Pas aussi dominatrice sur les classiques et pas aussi victorieuse que sa concurrente Deceuninck-Quick Step sur l’ensemble de la saison, la formation Lotto Soudal est souvent décriée par les suiveurs. Mais sur ce Tour de France, tout semble s’emboîter parfaitement.
Sur les onze premières étapes, outre les deux succès conquis par Thomas De Gendt et Caleb Ewan, la formation était présente à sept reprises dans les trois premiers. À ces résultats, il faut ajouter que Tim Wellens porte le maillot à pois depuis la troisième étape et que les hommes de John Lelangue et Marc Sergeant se sont vu décerner le Prix de la Combativité à quatre reprises. Un beau bilan pour une équipe aussi souvent critiquée.