Bernal prend l’avantage
Même si 1:30 les sépare encore, le Colombien a été le seul à prendre du temps à Alaphilippe.
- Publié le 26-07-2019 à 06h28
- Mis à jour le 26-07-2019 à 08h05
Même si 1:30 les sépare encore, le Colombien a été le seul à prendre du temps à Alaphilippe. Egan Bernal a été le seul des prétendants à mettre à profit les pentes du Galibier pour tenter une attaque dont il a tiré un profit substantiel. Le Colombien, désormais que Philipsen est parti, le plus jeune coureur de ce Tour, a repris un peu plus d’une demi-minute à tous ses adversaires, à commencer par le maillot jaune Julian Alaphilippe, lequel ne le devance plus que d’une minute trente. "Pour nous, la journée a été bonne", concédait le porteur du maillot blanc. "J’ai gagné un peu de temps sur Alaphilippe donc je suis vraiment content de cela."
C’est Geraint Thomas qui a propulsé son jeune équipier à l’attaque. "‘G’ m’a demandé comment je me sentais", expliqua encore Bernal. "J’ai dit que je me sentais vraiment bien alors il m’a demandé d’attaquer pour essayer d’emballer la course. Puis il a essayé de revenir sur moi, mais quand il a constaté que les autres étaient dans sa roue, il s’est relevé."
Pour le coureur sud-américain, qui a toujours vécu à Zipaquira, à 2 700 mètres (l’altitude de l’Iseran, 2 770 mètres, que le Tour visitera ce vendredi) et s’entraîne à 3 600 mètres, le Galibier s’est révélé relativement aisé. "Nous avons roulé les huit derniers kilomètres (du Galibier) à plus de 2 000 mètres et je me sentais beaucoup mieux lorsque nous nous trouvions en altitude", reconnaissait le vainqueur de Paris-Nice et du Tour de Suisse. "Peut-être n’était-ce qu’une question de mental, mais je me sentais mieux. J’ai essayé de faire un chrono dans les trois derniers kilomètres ; je ne sais pas où j’ai attaqué exactement mais j’ai pris le sommet comme la ligne d’arrivée. Puis, j’ai fait de mon mieux dans la descente, en cherchant à ne pas tomber."
Finalement, on peut se demander si Egan Bernal n’aurait pas dû accélérer plus tôt dans la montée. Le voici en tout cas idéalement placé. "Je ne sais pas si je deviens le favori, il reste deux jours très importants", disait le coureur d’Ineos. "Nous devons rester calmes et concentrés. Il est important de garder les deux pieds sur terre. Je suis deuxième, Julian est toujours le premier. Gagner le Tour reste très compliqué. J’espère seulement que l’étape de ce vendredi sera aussi bonne pour moi."