Bernal méritait une étape, Alaphilippe le podium
Un commentaire signé Eric De Falleur.
- Publié le 28-07-2019 à 11h50
- Mis à jour le 28-07-2019 à 11h51
Un commentaire signé Eric De Falleur.
Ce dimanche en début de soirée, au terme de la 21e et dernière étape, entre Rambouillet et Paris, Egan Bernal deviendra le premier Colombien vainqueur du Tour de France. Le coureur de Zipaquira n’a guère été inquiété durant la dernière étape de montagne, écourtée, comme celle de la veille, et qui nous laisse un peu sur notre faim.
Pour Steven Kruiswijk et les siens, dont un épatant Laurens De Plus, l’ultime objectif aura donc été d’expulser Julian Alaphilippe du trio final. Le Néerlandais, qui se hisse pour la première fois sur le podium d’un grand tour, a préféré ne pas prendre le moindre risque et s’exposer à un contre d’Emmanuel Buchmann. Encore une fois, l’équipe de Dave Braislford, qui aura mis plus de temps que les années précédentes pour prendre la course en main, rafle la mise. Ce dimanche, ce sera la septième victoire de la formation britannique lors des huit dernières éditions, et une fois encore, elle place deux des siens aux deux premières places, Egan Bernal donc, mais aussi Geraint Thomas, le tenant du titre.
Les deux hommes ont d’ailleurs franchi la ligne d’arrivée la main dans la main. Avec la suppression du classement de l’étape de vendredi, Bernal va gagner le Tour sans enlever d’étape. Pour ses envolées montagneuses, le Colombien aurait mérité ce succès partiel.
Pour Julian Alaphilippe, cette avant-dernière étape, même raccourcie, qui s’élevait à 2.365 m altitude, aura encore été trop longue de treize kilomètres. Aux Ménuires, le Français avait perdu la place sur le podium qu’il aurait méritée pour avoir enchanté la plus grande partie de cette édition. Il s’est toutefois accroché jusqu’au bout et finira parmi les cinq premiers ce Tour 2019, marqué de son empreinte. Pour trouver le successeur de Bernard Hinault, les Français devront attendre encore douze mois au moins. La désillusion est totale pour Thibaut Pinot et le paradoxe est que Romain Bardet sauve son Tour avec la conquête d’un maillot à pois hérité par hasard.