Alaphilippe abandonnera-t-il le maillot jaune ? Si oui, à qui?

Qu’ils aient pris place dans l’échappée au long cours de trente-trois courageux dont Matteo Trentin se montra le plus fort, qu’ils aient fini dans le peloton des favoris emmené par Julian Alaphilippe ou terminé plus loin encore, tous les coureurs arrivés à Gap présentaient ce mercredi un visage marqué par la fatigue, harassés et éreintés qu’ils étaient tous par la touffeur qui a frappé la course comme la foudre.

S’il leur reste un peu de souffle, c’est avec un ouf de soulagement qu’ils découvriront que les températures seront déjà plus clémentes pour la prochaine étape. Le premier des trois volets qui doivent désigner le successeur de Geraint Thomas, dans les Alpes. Certes, il fera encore 30 degrés au départ et 33 à mi-étape, mais ensuite ce sont des températures allant de 22 à 18°, ainsi que des risques d’averse, voire même d’orage, que les coureurs découvriront sur les deux derniers sommets de cette étape de dingues qui les attend entre Embrun et Valloire.

Pas sûr qu’ils respireront mieux pour autant car la course au maillot jaune va prendre de l’altitude et s’y complaire avec six passages à plus de 2 000 m d’ici samedi dont trois rien que dans cette terrible 18e étape. Six hommes abordent cette première journée décisive dans un mouchoir de poche, car, compte tenu de ce qui se profile à l’horizon, deux minutes quatorze, le retard d’Emmanuel Buchmann, le sixième du général, sur Julian Alaphilippe, ce n’est rien, ou pas grand-chose.

Il faut s’attendre à ce que les 72 prochaines heures provoquent une multitude de changements, de bouleversements, même au sommet du classement général, où vraiment personne n’est assuré de ne pas subir une défaillance un jour ou l’autre. Julian Alaphilippe abandonnera-t-il le maillot jaune qu’il porte depuis treize jours pour rentrer définitivement dans le rang ? Et si oui, à qui ? Bien malin qui pourrait l’affirmer.