Tour d'Italie: dernière chance pour Nibali et Roglic
Les deux favoris vont devoir tout tenter pour renverser Richard Carapaz.
- Publié le 01-06-2019 à 08h32
- Mis à jour le 01-06-2019 à 09h08
Les deux favoris vont devoir tout tenter pour renverser Richard Carapaz. L’année dernière, le Tour d’Italie avait basculé dans l’irrationnel lors de la 19e étape. Chris Froome avait attaqué dans le Col des Finestre, à près de 80 kilomètres de l’arrivée à Bardonecchia, pour aller chercher un maillot rose a priori inaccessible. Ce scénario presque irréel ne s’est pas reproduit lors de la 19e étape du 102e Giro. La faute à un tracé trop peu sélectif entre Trévise et San Martino di Castrozza. La dernière ascension n’a d’ailleurs permis qu’à Miguel Angel Lopez (Astana), déjà hors-jeu au classement général, de se détacher du groupe des favoris. Richard Carapaz (Movistar) a ainsi pu savourer une nouvelle journée tranquille en rose. "Je m’attendais à ce que Miguel Angel Lopez attaque, mais nous avons réussi à contrôler de la meilleure façon possible avec Mikel Landa. C’est une autre bonne journée pour nous et nous avons hâte d’être à samedi. Nous sommes prêts à défendre le maillot rose dans une étape plus difficile que ce vendredi", analysait le grimpeur équatorien à sa descente du podium.
Le coureur Movistar en a donc bien conscience : la 20e étape qui mène aujourd’hui les coureurs de Feltre à Monte Avena est celle de tous les dangers pour lui. S’il ne cède pas de terrain dans les cinq ascensions de ce samedi, l’Équatorien ne pourra plus perdre le maillot rose demain lors du contre-la-montre final de Vérone. Il est d’ailleurs difficilement imaginable que les Movistar, dominateurs en montagne, craquent sur leur terrain favori.
Mais l’histoire récente du Giro prouve que rien n’est joué tant que la ligne d’arrivée finale n’est pas franchie. Primoz Roglic (Jumbo-Visma) en a conscience et veut croire que tout est encore possible. "Je me sens de mieux en mieux. Ma condition s’améliore après tous les problèmes que j’ai connus. Comme je l’ai déjà dit, ce n’est pas fini. Ce ne sera fini qu’à Vé rone. Je vais essayer de tout faire pour aller chercher le maillot rose", a ainsi promis vendredi matin le Slovène. L’ancien sauteur à skis a d’ailleurs tenté sa chance, sans succès, vers San Martino di Castrozza. Primoz Roglic doit au moins refaire la moitié de son retard, actuellement à 2’16’’, s’il veut se donner une chance de tout bouleverser dimanche lors du contre-la-montre final.
Même s’il a montré quelques signes de faiblesse, mercredi vers Anterselva, Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) semble être le plus à même de renverser le Giro, comme il l’avait fait en 2016 lors des deux dernières étapes de montagne. "Finir deuxième ou troisième, ça ne m’intéresse pas. Si les jambes sont là, je pourrai tenter mon va-tout, mais je ne peux pas savoir comment je me sentirai samedi", rappelait d’ailleurs le Requin de Messine à Cyclingnews jeudi. Pour le spectacle, il reste à espérer qu’il reste un peu de force à Primoz Roglic et Vincenzo Nibali.