Tom Van Asbroeck est relancé: "Rien n’est plus beau que le succès"
Pendant quatre ans, Tom Van Asbroeck s’est perdu, avant de se relancer cette saison. Son succès à Binche en appelle d’autres.
- Publié le 09-10-2019 à 06h44
- Mis à jour le 09-10-2019 à 13h36
Pendant quatre ans, Tom Van Asbroeck s’est perdu, avant de se relancer cette saison. Son succès à Binche en appelle d’autres. Cela faisait plus de trois ans que Tom Van Asbroeck n’avait plus levé les bras de joie en gagnant une épreuve. Avant qu’il ne s’impose de justesse dans Binche-Chimay-Binche au détriment du malheureux Oliver Naesen, le dernier succès du coureur de Lede datait de la 2e étape du Tour du Poitou-Charente, en août 2016.
"Ce fut dur, la météo a augmenté la fatigue", reconnaissait le coureur d’Israël Cycling Academy, qu’on aura vu à son avantage lors des trois dernières épreuves wallonnes de la saison. "Mais j’avais un bon moral car je suis en bonne forme ces temps derniers, j’étais motivé. Mais il me manquait l’instinct de tueur, ce sentiment de victoire, ça commençait à me peser de tourner autour et pour cela, je suis surtout heureux d’avoir retrouvé le goût de la victoire. J’ai accumulé les places de top 10 cette saison, mais rien n’est plus beau que de gagner. Je cours après depuis le début de saison et finalement, la voilà !"
Échappé dans la finale avec le groupe des plus costauds, Van Asbroeck ne s’est pas contenté d’attendre le sprint.
"Je savais que cette arrivée me convenait", disait le Flandrien qui, à l’occasion s’entraîne avec… Naesen, son presque voisin. "J’avais fini 3e il y a quatre ans, mais j’avais gagné le sprint car Sinkendam et Lightart étaient échappés. Ça m’a donné de la confiance."
Médaillé de bronze au Mondial espoirs 2012 à Valkenburg, Van Asbroeck a ensuite semblé marquer le pas.
"J’ai encore eu deux bonnes saisons chez Topsport ensuite, remarqua-t-il. Mais, après, c’est vrai, j’ai souffert en arrivant dans le WorldTour. Pendant quatre ans, j’y ai cherché ma place, sans la trouver. C’était difficile, j’ai dû beaucoup travailler pour les leaders. J’ai reculé en allant chez Israël Cycling Academy, mais je me suis retrouvé. Je suis redevenu le coureur que j’étais à mes débuts."
Dès l’an prochain , Tom Van Asbroeck va retrouver le haut niveau, puisque sa formation a racheté la licence WorldTour de Katusha.
"Ce sera différent, poursuivit le coureur. D’abord, j’ai 29 ans, j’ai l’expérience et puis, quand je suis arrivé chez Lotto Nl puis chez Education First, je devais trouver ma place. C’était difficile, pour l’une ou l’autre raison, je me suis cherché en vain. Cette fois, j’ai ma place dans l’équipe. Je veux relancer ma carrière, avec du retard, mais je veux encore avoir de bons résultats. Comme on dit, j’ai fait un pas en arrière dans l’espoir d’en faire deux en avant dans le futur. L’équipe m’a donné la chance de redevenir le coureur que j’étais. Je suis très content de finir comme ça, il me reste deux courses, Paris-Bourges et Paris-Tours, je suis ambitieux."
En route ensuite vers la saison 2020.
"Les classiques flamandes seront mon principal objectif, ce sont mes courses préférées, termina le vainqueur. Ma confiance va être décuplée avec ce succès, ça va me permettre de travailler avec sérénité et motivation cet hiver. Ensuite, j’espère aussi découvrir le Tour, sinon la Vuelta que je préfère nettement au Giro où je ne veux plus retourner."
Dans son équipe, le succès du Flandrien a ravi son entourage.
"Chez nous, Tom a retrouvé sa passion, pendant quatre ans, il a dû rouler pour Vanmarcke ou Groenewegen, disait Eric Van Lancker, son directeur sportif. Nous devons travailler à ce qu’il gagne des courses à nouveau, qu’il réapprenne cela. C’est super qu’il finisse la saison en beauté. Cela va le libérer."