Tirreno Adriatico: Lutsenko rime avec solo
Parti en solitaire à 35 bornes de l’arrivée, rejoint sous la flamme rouge après deux chutes, le Kazakh s’est imposé au bout d’un sprint à quatre.
- Publié le 16-03-2019 à 23h57
- Mis à jour le 17-03-2019 à 09h22
Parti en solitaire à 35 bornes de l’arrivée, rejoint sous la flamme rouge après deux chutes, le Kazakh s’est imposé au bout d’un sprint à quatre. Si un scénariste avait écrit la trame de la 4e étape de Tirreno Adriatico à la façon dont elle s’est déroulée samedi, on l’aurait sans doute accusé d’avoir quelque peu forcé le trait d’une dramaturgie trop hollywoodienne.
Sorti en solitaire, à 37 kilomètres de l’arrivée, d’un groupe d’une dizaine hommes forts qui comprenait alors Alaphilippe, Roglic, Yates, Fuglsang, Dumoulin ou encore Pinot, Alexey Lutsenko semblait avoir course gagnée à 15 kilomètres du but. Mais deux chutes changèrent alors totalement la donne. Tombé à 13 puis 1,5km de l’arrivée, le champion du Kazakhstan se fit reprendre par le trio Yates, Roglic, Fuglsang peu après la flamme rouge avant de régler ce petit groupe au sprint. Un authentique coup de force.
"Je n’ai compris aucune de mes deux chutes," soufflait après coup le champion du Kzakhstan. "Je n’ai pas le sentiment d’avoir commis une faute de trajectoire, mais ma roue avant s’est à chaque fois dérobée. Lorsque je me suis fait reprendre par le trio de poursuivants, j’ai tenté de rester calme et me suis calé dans la roue de Roglic qui assurait l’essentiel des relais pour ensuite lancer mon sprint. Cette victoire récompense tout le boulot que j’ai posé en amont de la Course des Deux Mers."
Très en vue depuis le début de la saison avec ses trois succès d’étape et le classement général du Tour d’Oman puis une 4e place au Nieuwsblad et une 7e place aux Strade Bianche, le résident monégasque souhaitait arriver en forme tôt dans la saison.
"J’ai effectué un stage en altitude sur les pentes du volcan Teide, à Ténérife. J’y repartirai d’ailleurs dans quelques semaines pour préparer les classiques ardennaises qui constituent mon prochain objectif. J’ai été champion du monde espoirs à Valkenburg en 2012 et pense que l’Amstel, comme Liège-Bastogne-Liège, peut me convenir. Je ne m’alignerai par contre pas sur Milan-Sanremo car j’aurai besoin d’une période de repos après Tirreno. Trois ou quatre jours loin du vélo. L’année dernière, je m’étais concentré sur les Flandriennes, mais cela ne m’avait pas trop réussi. J’espère que cela fonctionnerait mieux cette année…"