Tirreno-Adriatico: Alaphilippe, l’Italien!
Vainqueur des Strade Bianche samedi dernier, le Français s’est imposé sur la 2e étape de Tirreno, qu’il découvre également.
- Publié le 14-03-2019 à 21h03
- Mis à jour le 15-03-2019 à 06h51
Vainqueur des Strade Bianche samedi dernier, le Français s’est imposé sur la 2e étape de Tirreno, qu’il découvre également. Comme le crapaud a le pouvoir d’annoncer la pluie, le Gr i l lon peut prédire l’identité des vainqueurs d’étape de Tirreno Adriatico à Pomarance. En visite sur la course des Deux Mers en voisin, Paolo Bettini n’avait avancé qu’un seul et unique nom au moment de lister ses favoris pour un final qu’il connaît par cœur.
"Alaphilippe ! C’est une arrivée en bosses (NdlR : 5 kilomètres d’une pente irrégulière proposant des passages de 2 à 16 %) qui lui convient à merveille. Et quand je vois la forme qu’il affichait sur les Strade Bianche…"
Un peu plus de deux heures plus tard, le coureur de chez Deceuninck-Quick Step donnait raison à l’ancien triple champion du monde en réglant le sprint d’un groupe d’une trentaine d’hommes forts, comme pour légitimer un parallélisme entre les deux hommes que Bettini semblerait presque juger trop peu flatteur pour le Français. "Il grimpe bien mieux que moi en montagne", sourit ainsi l’Italien .
Déjà vainqueur samedi des Strade Bianche, Julian Alaphilippe avait transformé son coup d’essai sur une épreuve qu’il ne connaissait pas en coup de maître. Jeudi, le coureur de Montluçon a fait mouche dès son deuxième jour de course sur Tirreno-Adriatico, qu’il découvre également.
"L’Italie me réussit plutôt bien, s’amusait le dernier lauréat du maillot à pois sur le Tour de France. Dans la finale, Zdenek (NdlR : Stybar, vainqueur au même endroit en 2016) a bien contrôlé l’attaque de Roglic, ce qui m’a placé dans une position idéale pour jouer ma carte au sprint. C’est déjà mon cinquième succès de la saison, mais je vous assure que je ne me lasse aucunement de la victoire. Je ne sais pas durant combien de temps je vais continuer à profiter d’un tel succès, mais cela m’importe finalement assez peu, je profite ! Le classement général (NdlR : en tête duquel Adam Yates a pris le relais de son équipier Hepburn) ? Je n’y pense pas encore. Nous avons perdu beaucoup de temps lors du contre-la-montre par équipe inaugural (NdlR : Deceuninck-Quick Step 4e à 0:37 de Mitchelton mercredi, Alaphilippe désormais 8e à 0:27 de Yates). Je voulais d’abord me concentrer sur un succès d’étape."
Mais comme les étapes de samedi et dimanche semblent lui convenir à merveille et qu’un succès y offre à chaque fois dix secondes de bonification…
Greg Van Avermaet: "J'en ai assez d'être deuxième..."
Deuxième à une bonne longueur d’Alaphilippe, Greg Van Avermaet semble abonné aux places d’honneur. "J’en ai un peu assez d’être deuxième; c’est déjà à cette place que j’ai bouclé le Nieuwsblad, soufflait le coureur de chez CCC. J’ai déjà gagné cette année, mais je sens que la forme est là. C’est frustrant de voir la victoire vous filer sous le nez. Je préfère toutefois cela au fait d’être lâché avant la finale. Mon équipe a manœuvré avec sang-froid et m’a idéalement positionné au pied de la dernière bosse. Le bilan est positif mais une victoire le rendrait meilleur encore…"
Tiesj Benoot 4e: " En condition "
"Le finale de l’étape a été extrêmement intense avec un tempo élevé durant les trente derniers kilomètres. Van der Sande a fait un gros boulot pour me repositionner, mais j’ai également dû livrer un gros effort afin de remonter dans le groupe des favoris car je naviguais autour de la 20e place avant de lancer mon sprint. Cela m’a coûté pas mal d’énergie. Je suis malgré tout content de cette 4e place qui confirme une nouvelle fois que la condition est là. J’espère en profiter samedi ou dimanche."