Tim Wellens remporte le Tour de Wallonie "de justesse, mais je gagne !"
- Publié le 01-08-2018 à 22h33
- Mis à jour le 02-08-2018 à 09h45
Tim Wellens a remporté le classement final grâce à l’addition des places dans les étapes. C’était un signe. Ce mercredi matin, le bus des Lotto-Soudal s’est garé au pied des… dinosaures du Mont Mosan, au sommet du Mur de Huy, où était organisé le départ de cette dernière étape du Tour de Wallonie.
Un signe avant-coureur que la formation belge allait partir à l’offensive, avec une envie… monstrueuse de faire la guerre sur le vélo, de batailler pour faire plier Quinten Hermans et permettre à Tim Wellens de récupérer son maillot jaune.
Une mission pas impossible mais compliquée, vu le profil roulant de la dernière partie de cette ultime étape d’un Tour de Wallonie très animé. Mais le puncheur limbourgeois est parvenu à refaire son retard de trois secondes sur le cyclocrossman. Grâce à plusieurs offensives en début de course qui lui ont permis de gagner le premier sprint intermédiaire, à Durbuy.
Revenu dans le même temps que Quinten Hermans, il a remporté le classement final grâce à l’addition des places dans l’ensemble des étapes (il s’est classé 19e à Les Bons Villers, 1er à Namur, 8e à La Roche-en-Ardenne, 22e à Herstal et 18e à Waremme, tandis que Hermans a fini ces étapes 78e, 15e, 2e, 1er et 4e). Hermans perd donc à cause de son mauvais sprint du premier jour.
"Je l’avais dit avant le départ de ce Tour de Wallonie : il fallait bien se placer sur chaque étape, y compris lors du sprint de la journée d’ouverture de ce TRW", explique celui qui a remporté sa septième victoire de la saison ce mercredi. "Je remporte donc cette victoire finale grâce à mon succès à Namur, bien sûr, mais aussi grâce au fait que j’ai terminé relativement bien placé le sprint de la première étape."
Comment a-t-il géré le début de course, et la conquête du sprint intermédiaire de Durbuy ?
"J’avais de très bonnes jambes à nouveau et j’ai donc directement attaqué sur la Côte d’Ereffe, mais je n’avais pas beaucoup d’avance", détaille celui qui a chuté en début de course et se plaignait même un peu du coude. "Je suis alors ressorti sur un passage un peu plus difficile juste avant le premier sprint intermédiaire. J’ai pu partir avec deux autres coureurs (Nick Van der Lijke et James Knox) et empocher ces trois précieuses secondes. Ensuite, un groupe dangereux est parti (NdlR : avec quinze coureurs, dont Knox et Narvaez, de Quick Step, qui étaient à 13 secondes de Wellens au classement général), mais mon équipe a bien contrôlé. Et j’ai eu de la réussite que Hermans finisse quatrième et pas troisième du sprint pour la victoire, à Waremme. S’il finit troisième, il reprend des bonifications et je perds. Je gagne de justesse, mais je gagne. Parfois, une victoire, cela se joue à peu de choses. Mais je ne dis pas que j’ai gagné grâce à la chance, car j’étais un des plus forts de la course."
"Ces succès font du bien à l’équipe !"
Il aime la Wallonie, Tim Wellens. Dix mois après avoir remporté le Grand Prix de Wallonie, il s’est offert le classement final du Tour de Wallonie. Venu avec la pression du favori sur les épaules, il a su assumer son statut avec son succès à Namur et sa conquête du maillot jaune. "Ce n’est jamais facile de gagner dans le cyclisme moderne", sourit-il. "Cela n’a d’ailleurs pas été facile du tout de remporter ce Tour de Wallonie. Il n’est pas World Tour, mais il y avait quand même du niveau. Je le vois à mes valeurs de puissance de ces derniers jours. Cela souligne le niveau d’une course. Chaque victoire est super importante et ces succès ici sur le TRW le sont. Surtout pour une équipe belge, Lotto-Soudal : c’est important de s’imposer en Wallonie. Nos victoires ici vont d’ailleurs faire du bien à mon équipe : elle en avait besoin, car elle sort d’un Tour de France difficile." Les victoires de Wellens lui donnent aussi confiance pour la fin de saison, sur laquelle il brille chaque année. "Oui, je me sens bien et j’espère bien marcher aussi à la Clasica, samedi, ainsi qu’au Binck Bank Tour ensuite", précise-t-il. "Ce Binck Bank Tour me motive toujours, je l’ai gagné deux fois et je l’ai fini une fois deuxième. Après, je retournerai sur les classiques du Canada, je défendrai peut-être mon titre au Grand Prix de Wallonie, ce n’est pas encore certain, avant de penser au Championnat du Monde."
La réaction : Quinten Hermans 2e au général : "Déception !"
"La déception est grande de ne pas remporter le classement final de ce Tour de Wallonie. Car je finis dans le même temps que Wellens, j’ai gagné une étape comme lui, mais j’ai gagné le… classement par points (et celui de meilleur jeune). Malheureusement pour moi, on compte ici toutes les places dans toutes les étapes… Vous comprenez ma déception : on a le même temps, j’ai plus de points, et je ne gagne pas… Mais je reste satisfait de ma course, dans l’ensemble. Maintenant, place à ma dernière préparation pour le cyclocross. Domaine dans lequel j’espère franchir un palier."