Serge Pauwels défend son titre au Tour du Yorkshire et rêve de la Grande Boucle: "Le Tour n’en a pas fini avec moi"
Serge Pauwels défend son titre au Yorkshire et continue de rêver à une victoire d’étape sur la Grande Boucle.
- Publié le 03-05-2018 à 21h44
Serge Pauwels défend son titre au Yorkshire et continue de rêver à une victoire d’étape sur la Grande Boucle. Sur le Tour du Yorkshire qui a débuté ce jeudi, il est acclamé avec ferveur comme tous les autres coureurs par un public très enthousiaste. Mais les clameurs et applaudissements montent d’un cran quand les spectateurs aperçoivent son dossard 1, celui du vainqueur sortant. Serge Pauwels savoure ces moments. Tout en restant concentré sur l’épreuve. Et sur son autre grand objectif de la saison : le Tour de France, sur lequel il rêve toujours de remporter une étape, lui qui s’y était classé treizième du classement final en 2015 et deuxième de l’étape du Mont Ventoux, en 2016.
Serge, le Tour, en juillet, c’est encore loin. Mais vous y pensez déjà beaucoup…
"Oui, c’est le grand objectif de ma saison. Comme chaque année depuis 2015, quand cela s’était bien déroulé pour moi. Le Tour du Yorkshire est d’ailleurs ma dernière course, avant de prendre du repos. Et de retravailler ma condition en vue de cet objectif."
Comment comptez-vous l’aborder ? Ce sera pour un classement général ou une étape ?
"Pour un coureur comme moi, sur cette épreuve de trois semaines, il faut savoir être opportuniste. Saisir toutes les opportunités. Et s’adapter à toutes les configurations de course. Mais le but, c’est d’enfin parvenir à gagner une étape."
Pourquoi aimez-vous tant ce Tour de France alors que certains coureurs ne l’apprécient pas ?
"Parce que j’ai tellement attendu avant de pouvoir le faire ! J’avais pu le découvrir en 2010, chez Sky. Mais ensuite, quand j’étais Quick Step, je n’ai jamais pu le faire. Ce n’est que lorsque je suis arrivé chez MTN-Quubeka (l’ancien nom de son équipe actuelle, NdlR), que j’ai pu y retourner. Avec une énorme envie qui n’a pas diminué, surtout que cela a directement bien fonctionné pour moi sur cette épreuve. Avec cette 13e place. Et, l’année suivante, avec cette deuxième place au Mont Ventoux. L’an passé, je n’ai pas pu faire aussi bien. Pourtant, je m’y sentais plus fort que les autres années."
C’était frustrant ?
"Non, car je sais que le Tour de France est le niveau le plus élevé du vélo et qu’il y faut de la réussite. Mais je suis toujours motivé par cette course. Qui n’en a pas fini avec moi. Je ferai tout pour y remporter une victoire d’étape. Je pourrai alors dire que ma carrière est réussie."
Thomas De Gendt, qui vous a devancé au mont Ventoux, vous inspire-t-il, avec sa manière de courir ?
"Oui, car j’aime aussi les offensives. Mais Thomas, c’est un autre coureur que moi. Il est vraiment très costaud ! Il peut forcer lui-même l’échappée. Je peux le faire aussi, mais je dois compenser par ma lecture de la course, qui est assez bonne. Quand De Gendt a par exemple gagné en Romandie, ce n’était pas dû à une erreur du peloton mais parce qu’il était très fort."
"Décisif ce vendredi"
Une arrivée en côte est prévue pour cette deuxième étape du Tour du Yorkshire.
Serge Pauwels a décroché deux victoires dans sa carrière. Deux succès (sans compter la victoire d’étape au Giro, qu’il a récupérée après le déclassement de Leonardo Bertagnolli) conquis l’an passé sur le Tour du Yorkshire. Avec une étape. Et le classement final. "C’est donc la première fois de ma carrière que j’ai l’honneur de porter le dossard numéro 1 et je compte en profiter", commente le Belge de Dimension Data. "Ce serait vraiment très beau de réaliser le doublé. J’ai vraiment l’ambition de défendre mon titre. C’est une course qui me motive beaucoup. Dès ma première participation ici en 2016, j’avais senti qu’elle me convenait parfaitement."
Il s’y était classé neuvième. "Ce n’est pas World Tour, mais cela reste d’un très bon niveau, et, surtout, le parcours est vraiment très exigeant", commente encore le coureur de Dimension Data. "Il correspond bien à mes caractéristiques. Et puis l’enthousiasme du public ici est extraordinaire. C’est très prenant." Il estime être en bonne forme pour se succéder à lui-même. "Je sors d’une bonne campagne de classiques ardennaises", indique encore Serge Pauwels. "J’ai même l’impression d’y avoir livré mes meilleures performances depuis le début de ma carrière. J’étais dans le coup à la Flèche brabançonne et à la Flèche wallonne."
Où il s’est classé respectivement 13e et 17e. "Je voulais y être bien, tout en sachant que c’est un autre niveau que sur le Tour du Yorkshire. Qui est un objectif pour moi. Raison pour laquelle je n’ai pas encore pris de repos. Les autres coureurs, eux, ont coupé et sont en phase de reprise ici. Pas moi. Je couperai après, avant de penser au Tour de France."
Après l’étape d’ouverture sur laquelle l’échappée matinale, dominée par le jeune Britannique Tanfield, a surpris les sprinters, Serge Pauwels sera dans le vif du sujet ce vendredi. "Avec une étape qui peut être déterminante pour la suite de l’épreuve, avec une arrivée au sommet", précise-t-il. Ce sera à Ilkey, avec une montée, celle de Cow and Calf, longue de deux bornes avec un pourcentage moyen de 8,2 %. "Et il y aura aussi l’étape de dimanche qui sera difficile."
"Envie de rester dans mon équipe"
Serge Pauwels, âgé de 34 ans, arrive en fin de contrat chez Dimension Data. "Ma volonté est de rester dans cette équipe. C’est la solution la plus logique. Je m’y sens bien. D’ailleurs, je ne suis jusqu’à présent jamais resté aussi longtemps dans une même formation, cela veut tout dire. J’ai quelques autres pistes, mais ma priorité est Dimension Data. Une équipe dans laquelle je peux avoir un rôle libre sur le Tour de France, même si Cavendish sera avec nous en juillet."