Remco Evenepoel: "Tout ira bien, j’en suis sûr"
Remco Evenepoel est venu samedi à l’inauguration de son fan club Hainaut.
- Publié le 18-11-2018 à 20h55
- Mis à jour le 19-11-2018 à 08h08
Remco Evenepoel est venu samedi à l’inauguration de son fan club Hainaut. Avec Remco Evenepoel, tout va à la vitesse de l’éclair. Comme ses accélérations, qui ont fait mal à tous les pelotons des juniors cette année, catégorie qu’il a largement dominée. Comme son passage des rangs des 17 et 18 ans à ceux des pros, sautant la catégorie des espoirs. Et comme sa renommée, grandissante, lui qui a déjà un fan-club en Wallonie : le REV 1703 Hainaut, qui a été inauguré ce samedi, à Houdeng-Aimeries. Une section hennuyère du fan-club qu’il a déjà dans son fief de Schepdaal. Ce fan-club Hainaut ne devrait pas être le seul en Wallonie. Un autre va bientôt voir le jour en Province de Liège, tandis qu’une structure similaire devrait naître en Flandre.
Parfait bilingue, le double champion (route et contre-la-montre) de Belgique, d’Europe et… du monde chez les juniors s’est entretenu samedi avec une bonne centaine de supporters wallons, posant pour des photos ou signant de nombreux autographes. Tout en prenant le soin de répondre à nos questions.
Remco, tout va très vite pour vous ! Un contrat chez Deceuninck-Quick Step et déjà un fan-club en Wallonie, alors que peu de coureurs pros flamands ont un fan-club en Wallonie…
"Oui, c’est vrai. C’est spécial pour moi d’avoir déjà un fan-club en Wallonie, dans une autre partie du pays que la mienne, puisque je vis à Bruxelles. C’est aussi spécial, parce que je sais que pour le moment, chez les pros, je ne suis… rien. J’ai tout à prouver. Mais c’est très chouette d’avoir ce fan-club. Cela veut dire que j’ai impressionné les gens de ce côté-ci de la Belgique aussi. Et comme je suis bilingue, j’ai un bon contact avec la Wallonie. Le fait d’avoir ce fan-club ici est une source de motivation supplémentaire."
Vous avez de bons souvenirs en Wallonie…
"Oui ! Avec notamment mes deux titres de champion de Belgique. À Vresse-sur-Semois pour le chrono et aux Lacs de l’Eau d’Heure pour l’épreuve sur route. J’aime grimper, la Wallonie me convient."
Vous venez souvent vous entraîner en Wallonie ?
"De chez moi, je vais souvent vers Nivelles. Cela monte un peu. De Schepdaal, je vais vers Lot, Beersel, Soignies. Mais j’aime aussi beaucoup aller dans les Ardennes. En été, j’y vais souvent une fois par semaine. Pour des petits stages de trois jours, vers La Gleize, Stavelot. Pour les parcours. Un coureur comme moi doit continuer à s’entraîner dans les côtes. Et puis j’aime le calme des Ardennes. En Flandre, il y a plus de monde, plus de pression sur les routes."
Vous revenez d’un stage en altitude ?
"Ce n’était pas vraiment un stage d’altitude. J’étais en vacances avec mes parents à Ténérife. Mais j’avais pris le vélo avec moi. Et j’ai monté le volcan Teide quasiment tous les jours."
Le vélo vous a toujours intéressé ?
"Oui, cela a toujours été le sport qui m’intéressait le plus. Même plus que le football. Je regardais à la télévision le cyclocross en hiver, les courses sur route en saison. Les classiques en famille ou avec des amis, dans le fauteuil, et inévitablement le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Mais aussi chaque arrivée d’étape du Tour de France ou de la Vuelta. Je supportais beaucoup Alberto Contador. Et tous les Belges connus. Comme Tom Boonen."
Vous êtes impatient de débuter la saison 2019 ?
"Oui ! Je suis très motivé. J’ai beaucoup de choses à prouver, à montrer. J’ai donc envie que cela commence. Mais place, d’abord, à la préparation. Je roule tous les jours, des sorties de trois à quatre heures. J’ai tout le temps envie de faire plus, mais je ne peux pas, c’est trop tôt… J’espère vraiment refaire de très belles choses l’an prochain. Je sais que ce sera très difficile. Mais tout ira bien, j’en suis sûr."
Son papa : "Rester calme"
L’ancien pro Patrick Evenepoel suit avec attention l’évolution de son fils.
L’ancien professionnel Patrick Evenepoel, le père de Remco, était présent, samedi, à l’inauguration du fan club R.EV 1703 Hainaut. Comment ce papa vit-il toute l’attention portée à son fils ?
"Notre rôle, désormais, avec sa maman, est de faire en sorte que toutes les attentes par rapport à Remco restent à l’extérieur de la maison, répond-il. Il faut savoir rester calme. Mais on connaît aussi le milieu. S’il y a une grande attente du monde extérieur par rapport à Remco, ce n’est pas le cas dans le monde du cyclisme et de son équipe Quick Step. Qui ne lui met pas du tout la pression. Je suis persuadé que Patrick Lefevere et son équipe vont bien s’occuper de lui, bien l’encadrer."
Patrick Evenepoel , ancien vainqueur du Grand Prix de Wallonie, sait aussi dire non aux nombreuses demandes qu’il reçoit. "Pour nous, maintenant, c’est un peu terminé, c’est l’équipe Quick Step qui fait désormais quasiment tout. Remco est quelqu’un qui sait aussi se concentrer sur le vélo, sans faire attention à tout ce qui se passe autour. On voit aussi que les médias suivent beaucoup Remco. Et c’est normal, car ce que mon fils a fait chez les juniors est exceptionnel. Le problème vient plus des gens qui veulent désormais venir manger dans l’assiette. Et là, je sais dire non."
Les parents de Remco vont-ils le suivre sur les courses ? "On ira le voir, mais pas partout, et pas à sa première course en Argentine… C’est son métier, maintenant. Et il y a peu de fils qui aiment voir leur papa venir à leur boulot…"
"Un jeune jovial qui soulève le peuple"
Fabien Rouzé est un des fondateurs du fan club hennuyer de Remco Evenepoel. Pourquoi avoir créé ce fan club ? "Je suis fan de cyclisme depuis trente ans, répond Fabien Rouzé. Je suivais le papa de Remco à l’époque. Et j’ai toujours suivi les courses de jeunes. J’ai découvert Remco au championnat du monde juniors 2017. Il venait de quitter le football. Je l’ai suivi en 2018, et j’ai remarqué qu’il faisait des performances hors normes. J’ai alors été le voir sur les courses. Et même jusqu’au championnat du monde en Autriche. À force de le côtoyer, on s’est transformé d’amateurs de cyclisme à fans de Remco. C’est un jeune très agréable, très jovial. Et qui a du talent. On sait très bien que rien n’est fait, qu’il a tout à prouver chez les pros, mais avec son profil, on redécouvre un coureur pour les Grands Tours. Et c’est un jeune qui parvient à soulever le peuple. Il lève le drapeau national, il soulève le vélo, il chante la Brabançonne…"
Plus d’infos par rapport au fan club R.EV 1703 Hainaut : rev1703.hainaut@gmail.com