Remco Evenepoel au niveau dans le chrono par équipe: "Je suis toujours content de mon apprentissage"
Le jeune Belge a fini avec ses coéquipiers lors du chrono par équipe d’ouverture.
- Publié le 25-02-2019 à 07h29
- Mis à jour le 25-02-2019 à 08h16
Le jeune Belge a fini avec ses coéquipiers lors du chrono par équipe d’ouverture.
On dit souvent que le contre-la-montre par équipe est l’exercice cycliste qui est le plus craint dans le peloton. Surtout pour les non-rouleurs ! Le contre-la-montre par équipe est intense et impitoyable. Même les meilleurs peuvent y souffrir, mal le vivre. Souvenez-vous de Philippe Gilbert, qui, alors qu’il n’était pas dans sa meilleure condition et affaibli, avait été distancé par ses coéquipiers de BMC lors du chrono par équipe de Tirreno-Adriatico.
Pour sa première participation à un tel exercice, Remco Evenepoel s’en est bien sorti. Il a terminé au contact de ses coéquipiers de Deceuninck-Quick Step. Certes, la formation de Patrick Lefevere espérait sans doute mieux qu’une septième place dans ce contre-la-montre par équipe, théâtre de la première étape du Tour des Émirats arabes unis, elle qui détient le record de victoires au défunt championnat du monde de la discipline.
Evenepoel et ses partenaires ont fini à 26 secondes du Team Jumbo-Visma, qui s’impose et offre le premier maillot de leader à Primoz Roglic, la révélation du dernier Tour de France (il s’y était classé quatrième). Le jeune phénomène belge a bouclé ces seize kilomètres à une moyenne de 55,562 kilomètres/heure (pour 57,086 aux vainqueurs). Il s’est donc directement bien adapté aux braquets bien plus importants que ceux qu’il avait chez les juniors. "Il y a une très grande différence à ce niveau", a-t-il confirmé sur une vidéo partagée par son équipe. "Chez les juniors, j’avais un 52X14. Tandis que lors du contre-la-montre du Tour de San Juan, par exemple, où je me suis classé troisième, je poussais pour la première fois en compétition un développement de 56X11 (les connaisseurs apprécieront !, NdlR). Mais j’avais à cœur de montrer que je pouvais aussi faire quelque chose dans ce domaine chez les pros après avoir été champion du monde chez les juniors."
Le jeune néopro , qui continue d’attirer tous les regards, poursuit sa découverte de son nouvel univers. Ce lundi, il va certainement vivre la préparation d’un sprint, qui promet d’être très relevé sur cette épreuve World Tour. "Je suis toujours content de mon apprentissage", poursuit celui qui devra travailler ce lundi pour Elia Viviani. "Au Tour de San Juan, j’ai déjà pu remarquer que cela roule bien plus vite que chez les juniors. Pas tout le temps. Mais sur certaines parties des courses, c’est bien plus rapide. On peut atteindre du 60 km/h sur le plat. Et je suis aussi très content d’avoir directement connu toutes les émotions du vélo. En Argentine, nous avions gagné, mais nous avons aussi perdu (le classement final, NdlR). Cela fait partie du vélo. Et le plus important, c’est qu’il faut toujours tenter de gagner. Je sais ce qui m’attend ces prochains mois. Et même ces prochaines années."
Il va aussi devoir s’habituer aux nombreux voyages qui sont liés à la carrière d’un sportif de haut niveau. Avec de nombreux déplacements. "Jusqu’à présent, ce qui me manque le plus, ce sont mes parents et ma copine", ajoute le jeune homme de 19 ans. "Et aussi les plats que ma maman me cuisine le soir !"