Remco Evenepoel attend le Tour de Belgique: "Cela va être une belle semaine"
Remco Evenepoel a des vues sur le classement final du Tour de Belgique.
- Publié le 12-06-2019 à 08h41
- Mis à jour le 12-06-2019 à 08h52
Remco Evenepoel a des vues sur le classement final du Tour de Belgique. Ce n’était pas vraiment la grande foule, ce mardi soir, sur la Grand Place de Saint-Nicolas. Mais une vague d’agitation s’est produite sur le coup de 20 h, quand les voitures Deceuninck-Quick Step sont arrivées juste derrière le podium de présentation du Baloise Belgium Tour.
Les chasseurs d’autographes et de selfies ont rapidement repéré le véhicule dans lequel se trouvait Remco Evenepoel. Qui, fidèle à lui-même, s’est prêté au jeu avec le sourire.
Avant de répondre à nos questions et d’être ensuite emmené par le staff de son équipe.
Remco, ce n’est pas votre première course en Belgique. Mais ce Tour de Belgique est la première épreuve belge sur laquelle vous pouvez affichez des ambitions…
"Oui, c’est vrai. Le parcours, dans l’ensemble, peut bien me convenir. Avec un contre-la-montre et une difficile étape dans les Ardennes. Je suis donc impatient de commencer la course ce mercredi. Je sens que cela va être une belle semaine. Mais je ne vais pas dire que je vais faire un résultat au classement final, car il y a quand même beaucoup de secondes de bonifications à gagner en cours de route. Ce sera donc difficile."
Il y a effectivement les traditionnelles secondes de bonification aux arrivées, mais il y a celles du kilomètre en or. C’est une bonne idée, pour vous, ce kilomètre en or, pour dynamiser les fins de course ?
"Je trouve que ce n’est pas nécessaire. Car il est placé en fin de course, quand c’est déjà très nerveux dans le peloton. On va avoir ce kilomètre en or, qui va amener beaucoup de stress dans le peloton. C’est donc un peu dangereux selon moi. Mais c’est la course, et nous devons, nous, les coureurs, faire avec le parcours que l’on nous propose. Ce kilomètre en or est aussi ce qui fait la particularité de ce Tour de Belgique. Il faut faire avec."
Cela vous inquiète, ces trois sprints intermédiaires en un kilomètre ?
"Il y a quand même neuf secondes à prendre sur l’ensemble de ces trois sprints. Cela peut donc faire un avantage important ! Surtout si un coureur arrive à le faire plusieurs jours. Cela peut vite faire un avantage d’une vingtaine de secondes… Ce serait dangereux de ne pas y participer…"
Vous venez de briller avec votre victoire sur le Hammer Climb, aux Pays-Bas. Et vous allez encore pouvoir grimper ici, sur les étapes des Ardennes, samedi.
"Cette étape à Seraing promet d’être difficile et je ne m’en plains pas. Je pense qu’elle sera importante pour le classement final. Elle me plaît. Et je pense que j’ai la forme nécessaire pour pouvoir y viser quelque chose."
Qu’espérez-vous du contre-la-montre de vendredi, à Grimbergen, non loin de chez vous ?
"J’aurais espéré qu’il soit un peu plus long que neuf kilomètres… Mais, comme je l’ai dit, on doit faire avec le parcours que l’on nous propose. Mais je connais bien les routes. Et je sais que j’aurai beaucoup de supporters. C’est donc très motivant. Mais il y a ici un grand spécialiste du contre-la-montre (NdlR : le recordman de l’Heure, Victor Campenaerts) ."
“Je ne mets pas de pression”
Remco pointe Tim Wellens comme le favori de ce Baloise Belgium Tour.
Du haut de ses 19 ans, Remco Evenepoel est toujours aussi habile pour évacuer la pression. Votre prestation, sur la dernière manche des Hammer Series, a impressionné beaucoup de monde dans le peloton… Qu’est-ce que cela a changé pour vous ?
“Je me suis surtout fait plaisir sur ces Hammer Series. Et elles m’ont servi de très bon entraînement. C’est chouette d’entendre que j’ai impressionné, mais, honnêtement, je ne me préoccupe pas trop de cela. Je me concentre sur mes prochains objectifs. Comme le championnat de Belgique du contre-la-montre. Mais aussi ce Tour de Belgique.”
Qui sont les favoris, à part… vous ?
“Je pense tout d’abord à Tim Wellens. Il ne faut pas sous-estimer les cyclocrossmen, qui marchent toujours bien sur ce Tour de Belgique. Mais je ne suis pas le seul de mon équipe. Nous avons un effectif solide, avec des gars qui sortent du Giro. Nous serons assez solides pour gérer ce Tour de Belgique.”
Vous avez la pression ?
“Non. Je ne me mets pas de pression. On laisse toute la pression à Fabio Jakobsen pour qu’il gagne l’étape de ce mercredi
(NdlR, le sprinter néerlandais était à ses côtés, ce qui a fait rire l’assemblée)
.”