Pour l'équipe belge, il faudra changer de mentalité
Diminuée par la maladie de Frison, l’équipe belge a fait ce qu’elle a pu dans une épreuve boudée par nos meilleurs coureurs.
- Publié le 23-09-2019 à 08h01
- Mis à jour le 23-09-2019 à 08h11
Diminuée par la maladie de Frison, l’équipe belge a fait ce qu’elle a pu dans une épreuve boudée par nos meilleurs coureurs. Les Belges ont fini 9es, sur onze, le premier championnat du monde de relais mixte, ce dimanche à Harrogate. Il est vrai que nos compatriotes, qui, sur 28 km, ont concédé 2:32 aux Néerlandais (Koen Bouwman, Bauke Mollema, Jos van Emden/Riejanne Markus, Lucinda Brand, Amy Pieters), étaient diminués avant même que cette nouvelle épreuve ne débute.
Frederik Frison, un des trois hommes, avec Jan Bakelants et Senne Leysen, était malade depuis son arrivée au Yorkshire. Samedi, la fièvre l’avait même empêché d’effectuer une reconnaissance du tracé, athlétique et très technique, de ce Mondial, rendu parfois dangereux par la pluie qui tomba durant l’immense majorité de l’épreuve. La moyenne des vainqueurs, à peine supérieure à 43 km/h, démontre la difficulté du tracé.
Le coureur de Lotto-Soudal a malgré tout pris le départ, il a donné le maximum en début de course, pour lâcher prise après 5 km seulement (sur les 13,8 que devaient couvrir, tour à tour, les messieurs, puis les dames).
"Ils ont donné le meilleur d’eux-mêmes, je n’ai rien à leur reprocher", a reconnu Rik Verbrugghe après la course qu’avaient terminée nos compatriotes Sofie de Vuyst, Valerie Demey et Julie van de Velde. En Belgique, l’intérêt des équipes ou des coureurs, notamment ceux engagés dans le chrono individuel, mercredi, n’a pas été à la hauteur, pour une épreuve qui fera peut-être son entrée au programme olympique dès les Jeux de 2024 à Paris.
D’autres nations ont pris l’exercice avec plus de sérieux. Ainsi, même si les Néerlandais, déjà champions d’Europe début août à Alkmaar, ont confirmé leur suprématie, devant une solide équipe allemande (battue de 22 secondes), la lutte pour la médaille de bronze a été très serrée. Un double incident avec Elise Chabbey, la deuxième Suissesse (le temps est pris sur le deuxième de chaque équipe), ou la crevaison de l’Italienne Elisa Longo Borghini, la compagne d’Elia Viviani (présent dans le trio masculin) ont offert de très peu la 3e place à la formation britannique.
Cette première édition d’une épreuve dans l’air du temps (des relais mixtes existent déjà en VTT, natation, ski de fond, biathlon, triathlon ou athlétisme) a démontré son intérêt, même si l’on doit regretter à nouveau qu’elle ait vu le jour sur les cendres des championnats du monde féminin et masculin par équipes de marques, passés à la trappe dans la guéguerre entre l’UCI et les groupes sportifs.