Philippe Gilbert monumental !
Exceptionnel Philippe Gilbert ! Il fallait en effet un coureur de sa trempe et de son talent pour mener à bien le pari fou de gagner Paris-Roubaix, à 36 ans, ce qui n’y est pas nécessairement un handicap, mais pour sa troisième participation seulement.
- Publié le 15-04-2019 à 07h01
- Mis à jour le 15-04-2019 à 11h18
Exceptionnel Philippe Gilbert ! Il fallait en effet un coureur de sa trempe et de son talent pour mener à bien le pari fou de gagner Paris-Roubaix, à 36 ans, ce qui n’y est pas nécessairement un handicap, mais pour sa troisième participation seulement.
"C’est, m’a-t-on dit, la 700e victoire d’un coureur de l’équipe depuis qu’elle existe, n’a pas hésité à faire savoir le Liégeois. À quelques dizaines de coureurs, on arrive à battre Eddy Merckx (NdlR : lequel compte 445 succès chez les professionnels), c’est dire sa grandeur."
L’ancien no 1 mondial a tenu aussi à mettre en évidence l’esprit collectif de sa formation.
"On court les uns pour les autres. On sait se sacrifier, comme certains l’ont fait aujourd’hui. J’ai pu mesurer combien l’expérience est importante ici", explique le vainqueur, qui compte désormais, parmi la quinzaine de succès dans de grandes courses d’un jour, au moins une victoire dans quatre des cinq monuments. Le pavé du lauréat du 117e Paris-Roubaix viendra s’ajouter aux coupes gagnées deux fois au Tour de Lombardie et à Liège-Bastogne-Liège et au trophée conquis, il y a deux ans, au tour des Flandres. Seul lui manque (encore…) l’anneau remis au vainqueur de la Primavera. "L’an passé, j’avais raté quelques trucs et je l’avais payé, poursuit-il. Je n’avais pas assez bu, j’avais eu des crampes, je finis 15e. J’ai appris de cette participation. C’était le processus d’étude de la course."
Et Gilbert apprend très, très vite.
"Cette fois, je savais directement où, quand, comment, je devais faire…, dit-il. C’est la même chose à l’Amstel, par exemple. Une majorité de coureurs, 80 % peut-être, sont lâchés car ils ne connaissent pas les routes. Moi, je les connais, c’était mes routes d’entraînement, je connais chaque virage. Ce n’est pas un hasard si j’ai gagné quatre fois."
Dès dimanche, l’ancien champion du monde se mettra d’ailleurs en chasse du record de cinq succès, que l’on pensait inaccessible, détenu par Jan Raas dans la classique du Limbourg néerlandais. Car sa victoire à Paris-Roubaix n’a pas rassasié Philippe Gilbert, au contraire !
"L’Amstel, Liège, la semaine suivante, dans ma forme actuelle, c’est réalisable, sourit-il. Dès demain (NdlR :ce lundi), je vais commencer à travailler pour les ardennaises. Avec cette victoire, la confiance sera plus grande, ça va m’aider !"