Objectif Tour de France pour l'équipe Wanty-Groupe Gobert
- Publié le 06-06-2018 à 21h46
- Mis à jour le 06-06-2018 à 21h47
La formation wallonne prépare sa 2e Grande Boucle sur les routes du Dauphiné Dire que les Wanty-Groupe Gobert ont passé une journée agréable, ce mercredi, serait travestir la vérité. Les hommes d’Hilaire Van der Schueren et Jean-Françoit Bourlart appréhendaient le chrono par équipes où ils n’ont laissé que les seuls Sunweb derrière eux.
"C’est de l’expérience, on ne pourra que faire mieux la prochaine fois", avouait le manager hennuyer. "C’est bien de l’avoir fait dans la perspective du Tour."
Le mot est lancé : le Tour de France ! Pour la deuxième année de suite, l’équipe a reçu une invitation pour la Grande Boucle. Un sésame amplement mérité au vu de la prestation collective de l’équipe il y a un an sur la plus grande course au monde dont l’équipe wallonne fut la grande et belle révélation.
"Il y a un an, on était euphoriques à l’idée d’y aller et aussi inquiet, il faut l’avouer", assure Jean-François Bourlart. "Nous sommes dans la position du néo-pro qui réussit sa première saison. On dit généralement que le plus dur, c’est confirmer. Nous voulons évidemment faire honneur à cette nouvelle invitation."
La formation procontinentale a évidemment intégré le Critérium du Dauphiné dans son programme de préparation.
"Le fait qu’il y ait une semaine de plus, cette année, entre la fin du Dauphiné et le début du Tour, ça modifie quand même la donne", dit Hilaire Van der Schueren, "Le Tour est très dur, on sait que c’est toujours dans la troisième semaine, qui sera très difficile, que beaucoup de choses se jouent. Donc, j’ai demandé à Guillaume Martin, notre leader, qui visera un bon classement au Tour, de ne pas arriver ici en pleine forme. Il reste près de huit semaines jusqu’à l’arrivée du Tour, si vous êtes trop bien maintenant, vous le paierez fin juillet. C’est pour cela que, sur ce Dauphiné, notre leader pour le classement, c’est Xandro Meurisse. Il ne sera pas au Tour, sa femme doit accoucher pendant le mois de juillet. Mais Martin veut quand même se tester. Il songe par exemple à l’étape qui arrive à la Rosière (NdlR : samedi, qui sera la même que la 11e du Tour). Il a gagné une étape du Tour de l’Avenir en 2015 à La Rosière."
Pour s’occuper à temps plein de son équipe, Bourlart a pris en 2017 un congé sans solde de deux ans.
"Nous n’étions pas si stressés, l’an dernier, parce que depuis février, à l’annonce de notre invitation, on s’était dit qu’on devait préparer au maximum notre première au Tour", poursuit-il. "Il fallait que les coureurs aient eu les stages nécessaires, que les vélos soient tip-top, que le matériel soit prêt. On avait beaucoup travaillé pour être en ordre et n’avoir rien oublié et tout s’était bien passé. On essaye de faire aussi bien et même mieux cette fois, en bénéficiant de l’expérience de l’an dernier. On a rajouté des stages en altitude où sont par exemple Dupont et Pasqualon."
Après avoir déjà repéré l’étape des pavés et travaillé le chrono par équipes sur le circuit de Zolder, la semaine dernière, les Wanty-Groupe Gobert resteront dans les Alpes, à l’issue du Dauphiné.
"On va rester quatre jours pour repérer les trois étapes alpines du Tour", explique Van der Schueren. "Nous irons aussi dans les Pyrénées en reconnaissances."
Avant cela, il faudra aussi effectuer la sélection et désigner les huit hommes qui seront au départ, le 7 juillet.
"On verra plus clair à la fin du Dauphiné, nous donnerons sans doute six, sept noms", dit Bourlart. "Guillaume Martin et Thomas Degand sont certains, on peut y ajouter Andrea Pasqualon, Odd Eiking et même Marco Minnaard."
Pour les trois dernières places, Yoann Offredo, Guillaume Van Keirsbulck, Dion Smith, Frederik Backaert, Pieter Van Speybroeck et le néophyte Timothy Dupont restent donc en lice.