Nibali attend son heure: "Ce début de Giro a été éprouvant"
La montagne commence ce jeudi, avec le Requin de Messine en embuscade.
- Publié le 23-05-2019 à 07h12
- Mis à jour le 23-05-2019 à 12h25
La montagne commence ce jeudi, avec le Requin de Messine en embuscade. Après cette nouvelle (longue) étape pour sprinters, ça y est, la montagne attend le peloton de ce Giro. L’étape de ce jeudi n’est pas la plus dure par rapport à celles qui vont suivre. Mais les coureurs vont devoir escalader leur premier col de première catégorie, le Montoso, assez pentu, avec 8,8 kilomètres à une pente moyenne de 9,5 %. Son sommet sera situé à 32 kilomètres de l’arrivée, où un petit mur départagera les meilleurs.
Une première occasion pour les rivaux de Primoz Roglic de tester le Slovène. Le coureur de la formation Jumbo-Visma a pris un ascendant moral dans cette première moitié du Tour d’Italie. Le Slovène paraît solide et confiant avant d’aborder la montagne. Mais personne sur les routes du Giro n’a oublié les renversements de dernière minute. Ou les coups de bambou de fin de dernière semaine, typiques de l’épreuve italienne. Comme l’an passé, quand Chris Froome était parvenu à faire plier un Simon Yates qui semblait si autoritaire dans la première partie du Giro.
Et, il y a trois ans, Vincenzo Nibali avait enflammé ses supporters en renversant la course dans les dernières étapes, qu’il avait abordées avec quatre minutes et quarante-trois secondes de retard sur le Néerlandais Steven Kruijswijk.
Pour l’instant, l’Italien affiche un retard bien moins grand par rapport à Primoz Roglic, puisqu’il n’est qu’à une minute et quarante-quatre secondes. Et lui aussi semble serein. Car il a bien limité la casse dans les deux contre-la-montre de ce Giro.
"Je m’attendais à afficher du retard par rapport à Roglic à ce stade du Giro" , a commenté le leader de Bahrain-Merida. "Tout ce que je veux retenir de mon Tour d’Italie, c’est que je me sens vraiment bien. Lors du chrono, les sensations étaient bonnes dans la montée. Je suis donc serein. Mais il est trop tôt pour parler d’un duel entre Roglic et moi. La route est encore longue. Et il n’y a pas que nous deux. De nombreux coureurs vont prochainement devoir passer à l’attaque pour refaire leur retard."
Ce qui n’est pas pour déplaire au Re quin de Messine , qui est toujours attiré par l’offensive. Et qui pourrait tirer profit des accélérations de Simon Yates, Mikel Landa ou Richard Carapaz pour fatiguer Primoz Roglic. Surtout que cette première moitié de Giro a été éprouvante, même sans étape très difficile au programme.
"Nous avons dû faire face à une mauvaise météo, à du froid, ce qui coûte beaucoup d’énergie, même si moi, je ne me sens pas trop diminué dans ces conditions météorologiques", précise encore Vincenzo Nibali. Qui espère juste que la neige, pour l’instant accumulée au sommet du Gavia, prévu la semaine prochaine, ne provoquera pas une diminution ou une annulation de l’étape reine.
Ses supporters aiment rappeler qu’il gagne le Giro tous les trois ans : en 2013, en 2016. Et en 2019 ? Les tifosi seront derrière lui, même s’ils soutiendront aussi Valério Conti dans sa défense de son maillot rose.